Notre-Dame-des-Landes: nouvelles mobilisations avant une audience à risques mercredi

Publié : 11 janvier 2016 à 11h13 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

pr�s le blocage du p�riph�rique nantais samedi, les opposants � l'a�roport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) appellent � de nouvelles mobilisations avant une audience � risques mercredi, qui se penchera sur l'expulsion de onze familles et quatre agriculteurs "historiques".

Op�rations escargot sur le p�riph�rique de Nantes mardi matin, rassemblement devant le palais de justice mercredi: les opposants ont annonc� plusieurs actions de blocage tant qu'ils n'auront pas "la garantie, claire et sans ambigu�t' que l'�tat "renonce � toute proc�dure d'expulsion".

Mise en suspens en 2012 peu avant les derni�res tentatives d'�vacuation de la "Zad" - Zone d'am�nagement diff�r� d�di�e au projet, rebaptis�e "zone � d�fendre" par les opposants -, la proc�dure visant � expulser les derniers habitants du site o� doit �tre construit le futur a�roport nantais a �t� relanc�e � l'automne, apr�s l'annonce d'une reprise des travaux pour d�but 2016.

Onze familles, anciens propri�taires ou locataires de maisons r�troc�d�es � A�roports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du site, et quatre exploitants agricoles qui ont refus� de vendre leurs terres � l'amiable, sont assign�s mercredi � 11H00 devant le juge de l'expropriation du tribunal de grande instance (TGI) de Nantes statuant en r�f�r� (proc�dure d'urgence).

La soci�t� r�clame leur expulsion imm�diate, assortie d'une astreinte journali�re de 200 � 1.000 euros et d'une mise sous s�questre de leurs biens et cheptels s'ils n'obtemp�rent pas, un "coup de massue sur la t�te" pour Sylvain Fresneau, l'un des paysans menac�s d'expulsion. "Dans les onze familles, il y a mon tonton de 83 ans qui est n� l�. Je suis n� l�. C'est nos racines qu'on couperait", explique-t-il.

A l'inverse, 244 autres personnes qui vivaient sur le site ont accept�, depuis 2008, date de d�claration d'utilit� publique du projet, de partir � l'amiable, rappellent les partisans de l'a�roport.

L'annonce, le 30 octobre par l'�tat, de la reprise des travaux, s'est traduite notamment par le paiement des indemnit�s d'expropriation. Une fois ce r�glement effectu�, les d�tenteurs sont tenus de quitter les lieux dans le d�lai d'un mois, et s'ils refusent, il peut �tre proc�d� � l'expulsion des occupants, pr�voit le Code de l'expropriation.

Les opposants accusent Fran�ois Hollande d'avoir "trahi" son engagement, pris en 2012, de geler les expulsions tant que les recours d�pos�s contre le projet n'avaient pas �t� �puis�s, ce qui inclut, selon eux, les proc�dures d'appel.

 

- Poursuite des blocages -

 

Leur d�monstration de force samedi et la mobilisation � pied, en v�lo ou en tracteur de milliers de personnes - 7.200 selon les autorit�s, 20.000 selon les organisateurs - sur le pont de Chevir�, l'un des principaux ponts sur la Loire, paralysant ainsi le trafic sur le p�riph�rique de Nantes, s'est conclue sans que les manifestants n'obtiennent ce qu'ils r�clamaient, l'annonce par le chef de l'�tat d'un "abandon imm�diat" de la proc�dure d'expulsion.

Face � la "surdit� du gouvernement", les diff�rentes organisations d'opposants ont annonc� la poursuite d'actions de blocage.

Les zadistes appellent � des op�rations escargot mardi matin sur le p�riph�rique deNantes, et l'Acipa, principale association d'opposants, � un rassemblement devant le palais de justice mercredi avant le d�but de l'audience.

Apr�s avoir "accept� de fermer partiellement pendant quelques heures le p�riph�rique" pour la manifestation de samedi, le pr�fet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a pr�venu qu'il "n'(�tait) pas question d'interrompre � nouveau la circulation" et que "si d'autres manifestations doivent �tre organis�es", elles doivent l'�tre "de mani�re sereine".

Qualifiant l'�vacuation par les forces de l'ordre de la soixantaine de tracteurs et de centaines de personnes qui continuaient � bloquer le p�riph�rique samedi soir de "premi�re victoire contre les zadistes", le nouveau pr�sident LR de la r�gion Pays de laLoire, Bruno Retailleau, a r�clam� � nouveau l'�vacuation de la Zad, tandis que le pr�sident PS du d�partement de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, a demand� par courrier � Fran�ois Hollande le "d�marrage des travaux d�s f�vrier 2016".

Le transfert de l'actuel a�roport vers le site de Notre-Dame-des-Landes, � 20 km au nord de l'agglom�ration, devait initialement s'achever en 2017 avec l'inauguration de la nouvelle infrastructure.

Avec AFP