SNSM : les sénateurs en mission aux Sables d'Olonne

23 juillet 2019 à 6h15 par Fabienne Lacroix

1 mois et demi après le décès de 3 sauveteurs de la SNSM, des sénateurs se penchent sur le dossier de la sécurité maritime.

ALOUETTE
L'hommage aux bénévoles de la SNSM, aux Sables d'Olonne

1ère étape aux Sables d'Olonne

Cette mission d'information, qui regroupe une dizaine de sénateurs, a été créée le 20 juin dernier, soit près de 2 semaines après la mort de 3 sauveteurs de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) aux Sables d'Olonne. 

Le 7 juin, 3 hommes avaient perdu la vie dans le naufrage de leur embarcation qui allait porter secours à un chalutier pris au piège de la tempête Miguel.

Ce drame avait mis en lumière l’engagement des 8 mille bénévoles chargés de porter secours aux personnes en danger, en mer et sur le littoral. La SNSM est une ssociation créée en 1967 et qui vit à 80 % de dons privés. 

Lundi, une dizaine de sénateurs ont tenu aux Sables-d'Olonne la première réunion de la mission d'information du Sénat sur la sécurité maritime.

"Le deuil n'est pas encore fini, mais pour nous c'est le temps des questions qui commence", a déclaré Bruno Retailleau, sénateur (LR) de Vendée.

Une gerbe au mémorial des marins péris en mer

Les sénateurs présents ont déposé une gerbe sur le mémorial aux marins péris en mer, là où Emmanuel Macron avait remis la Légion d'honneur à titre posthume aux sauveteurs décédés.

Une réunion s'est également tenue avec les représentants locaux de la SNSM, à l'Hôtel de Ville. "J'ai beaucoup apprécié, j'ai ressenti que l'ensemble des sénateurs ont bien regardé le dossier", a confié Florence Pineau, membre de l'association des familles de marins des Sables-d'Olonne.

"L'engagement financier de l'Etat n'est, à mon sens, pas à la hauteur", a affirmé le sénateur (LR) de Vendée Didier Mandelli, rapporteur de cette mission sur le sauvetage en mer.

Les questions liées au financement, au "statut des sauveteurs, qu'on pourrait à l'avenir assimiler à celui des sapeurs-pompiers volontaires", ou encore à "l'obligation d'assurance pour les plaisanciers" doivent être abordées, a-t-il estimé.

Le rapport des sénateurs est attendu à l'automne, à l'heure pour le prochain comité interministériel de la mer que le Premier ministre présidera en novembre.

Par ailleurs, le conseil départemental de la Charente-Maritime s’est dit prêt de son côté à financer les équipements qui pourraient moderniser les stations de sauvetage en mer du département.

(avec AFP)