Stadia : Google se lance dans la bataille du jeu vidéo en streaming

19 novembre 2019 à 9h49 par Clovis Canivenc

Google lance ce mardi Stadia, sa nouvelle plateforme de jeu vidéo sur le cloud, qui permet à ses utilisateurs de jouer depuis n’importe quel écran, avec seulement une connexion internet. Un service encore de niche, mais qui se veut révolutionnaire.

ALOUETTE
La plateforme de cloud gaming Google Stadia est disponible depuis ce mardi.
Crédit : Google Stadia

Le cinéma, la musique et maintenant le jeu vidéo. Le bataille du streaming se joue désormais sur un nouveau marché, celui du gaming. Et Google, avec le lancement de Stadia ce mardi 19 novembre, souhaite se faire une place de choix.

Le cloud gaming, késako ?

Le principe du jeu vidéo sur le cloud ou « cloud gaming » est simple. À l’image de Netflix ou Spotify, les jeux sont hébergés sur un ordinateur virtuel, loué à distance. Pour y accéder, seule une (très) bonne connexion internet est nécessaire sur n’importe quel support (smartphone, tablette, ordinateur, télévision).

Pas besoin de la dernière console dernière génération ou un ordinateur avec une mémoire importante et une carte graphique performante. Désormais, un écran et une manette suffisent pour lancer une partie. Tout se passe à distance, plus rien en local. Google souhaite ainsi faciliter l’accès aux jeux vidéo.

Une vingtaine de jeux au lancement

Lancé dans 14 pays, dont la France, Google Stadia est proposé au prix de 9,99 euros par mois. Une version pro qui permettra aux joueurs de disposer d’une qualité d’image et de son en très haute définition. Quelques jeux seront également disponibles gratuitement, comme Destiny 2.

L’offre de base, qui sera accessible courant 2020, donnera accès à la plateforme gratuitement, mais avec une résolution à 1080p. Avec cette formule, tout le catalogue de jeux sera payant.

Dans ce catalogue, Google a réussi à réunir 22 titres, dont Assassin's Creed Odyssey, Red Dead Redemption 2, Football Manager 2020 ou encore NBA 2K20. D’ici la fin de l’année, Stadia devrait proposer une trentaine de jeux. À terme, le service promet également de passer d’un écran à un autre sans friction, comme par exemple d’un smartphone à un ordinateur et inversement.

Un marché à conquérir

Contrairement au cinéma et à la musique, le « cloud gaming » est encore une niche en France. Shadow, de la start-up française Blade, compte 70 000 utilisateurs. PlayStation Now de Sony revendique 700 000 abonnés, mais tous les jeux de la marque ne sont pas proposés sur cette plateforme.

Microsoft, concurrent historique de Google, va également lancer son offre, avec la xCloud qui doit sortir en 2020. Qui remportera la bataille ?