Tennis : une joueuse vend une partie de son bras contre de la crypto-monnaie

12 avril 2021 à 13h44 par Julia Maz-Loumides

Oleksandra Oliynykova, la 655e joueuse mondiale de tennis, a vendu aux enchères une partie de son bras. La jeune femme a récupéré la somme de trois Ethereum, une crypto-monnaie, correspondant à 6 000 dollars.

ALOUETTE
Crédit : Capture d'écran | Twitter | Oleksandra Oliynykova (OLICRYPTO)

La joueuse de tennis croate, Oleksandra Oliynykova, 655e mondiale, a vendu aux enchères une partie de son bras. Cette zone de 15 x 8 centimètres, au-dessus du coude, lui a rapporté trois Ethereum, une crypto-monnaie, qui équivaut environ à 6 000 dollars à l’heure actuelle.

Crypto-quoi ?

La crypto-monnaie est une devise virtuelle qui utilise un système de paiement sans l’intermédiaire d’une banque : une monnaie alternative qui n’est pas indexée sur le cours de l’or ou d’une toute autre devise. La plus connue d'entre-elles est le Bitcoin, il existe aussi le Dogecoin, et l'Ethereum dont il est question ici.

Adepte de crypto-monnaie, Oleksandra Oliynykova a rejoint le marché des NFT : les Non-Fungible Token, soit littéralement "les jetons non-fongibles". Pour comprendre ce qu’est un jeton non fongible, il faut d’abord savoir ce qu’est une chose dite fongible. Il s’agit d’un bien interchangeable avec un autre de la même valeur : par exemple, un billet de 10 euros vaudra toujours la même valeur qu’un autre billet de 10 euros.

Un bien non-fongible présente des caractéristiques uniques, non-échangeables. Dans notre quotidien, il peut s’agir d’une œuvre d’art : un tableau de Picasso ne vaut pas un autre de ses tableaux. Mais, dans le cadre des NFT, il s’agit de n’importe quel bien dématérialisé : une photo, un tweet, un morceau de vidéo ou même… un emplacement sur la peau d’un autre !

L’achat de ce type de bien est enregistré sur la blockchain, une technologie de stockage et de transmission d’informations dématérialisée.

Un encart publicitaire

Le nouveau propriétaire de cette zone sur le bras de Oleksandra Oliynykova pourra y faire ce qu’il veut. Par exemple, demander l’inscription d’un tatouage représentant une marque, comme une publicité. En effet, lors des matchs de tennis, les bras sont souvent filmés par les caméras.

La joueuse de 20 ans semble convaincue que cette pratique deviendra courante dans le monde du sport. Lors d’une interview pour Sportico, elle a expliqué que, grâce à cette vente, elle pourra emporter avec elle "votre objet d’art ou message" sur tous les terrains sur lesquels elle jouera. "Comme je n’ai que 20 ans et que ma carrière sportive est en pleine ascension, je pense que ce bien sera présent aux plus grands événements de tennis du monde", commente-t-elle. 

Si le tatouage de marque est interdit en France, il n'est pas nouveau, et peut trouver sa place aux États-Unis. Ici, il n’est pas question de devenir le propriétaire du bras de Oleksandra Oliynykova mais de l’emplacement sur sa peau. Seule restriction : il ne sera pas possible d’y apposer un tatouage pour une marque de paris sportifs ou de jeux d’argents.