Une "vente solidaire" pour sauver Lingerie Indiscrète dans la Vienne

12 septembre 2018 à 10h28 par Rédaction Alouette

<p>Après le suicide de leur patron, les salariés lancent une vente de lingerie lundi 3 septembre</p>

ALOUETTE

#SauvonsLingerieIndiscrete: la manufacture poitevine de lingerie fine, en difficult�, dont le pr�sident Didier Degrand s'est suicid� le 10 ao�t, lance une "vente solidaire" pour lever "100.000 � 150.000 euros" de liquidit�s n�cessaires � sa survie.

Cette "op�ration de sauvetage" qui d�marre le 3 septembre vise � donner le temps et les moyens de rebondir � l'entreprise de Chauvigny (Vienne), en redressement judiciaire depuis le 24 juillet. Le tribunal de commerce de Poitiers lui a en effet donn� six mois pour trouver une solution � son d�ficit de 200.000 euros.

"L'urgence c'est d'abord d'avoir un maximum de tr�sorerie, pour faire face aux commandes, au paiement des salaires (20 salari�s) et des commissions des 120 vendeuses � domicile", a pr�cis� B�atrice Mongella, co-g�rante.

La "vente solidaire" de la collection "Soutien" se fera sur internet et via le r�seau bien �tabli de vendeuses � domicile durant quatre semaines. Les prix seront "l�g�rement augment�s pour permettre de d�gager la marge n�cessaire au rebond d'Indiscr�te", souligne dans un communiqu� la soci�t� labellis�e "Entreprise du Patrimoine Vivant" depuis 2013.

Le concept d'Indiscr�te est la fabrication de lingerie fine, haut de gamme, adapt�e � toutes les silhouettes. Les produits sont r�alis�s � la commande et exclusivement distribu�s lors de pr�sentations priv�es � domicile.

Le chiffre d'affaires de cette PME crÈe en 2010 par trois anciens cadres d'Aubade - dont l'ex-directeur de production Didier Degrand - avait progress� de 300.000 euros la premi�re ann�e � environ 1 million, ces derni�res ann�es. Mais Indiscr�te n'est jamais parvenue � asseoir un carnet de commandes r�gulier.

La mise en liquidation d'un donneur d'ordre, avec quelque 40.000 euros d'impay�s depuis un an et une commande de 50.000 euros annonc�e mais non honor�e, a s�rieusement fragilis� l'entreprise, qui avaient repris une vingtaine de salari�s licenci�s de l'usine historique d'Aubade, � Saint-Savin dans la Vienne.