Xynthia: les expropriations validées à La Faute et à L'Aiguillon-sur-Mer

10 mars 2018 à 6h20 par Rédaction Alouette

<p><span style="color:rgb(0, 0, 0); font-family:arial,helvetica,sans-serif; font-size:14px">Le Conseil d'Etat a rejeté vendredi des pourvois de propriétaires de maisons exposées au risque de submersion marine à La Faute-sur-Mer et à L'Aiguillon-sur-Mer, en Vendée, validant ainsi leur expropriation, huit ans après le passage de la tempête Xynthia dans ces communes.</span></p>

ALOUETTE

Le Conseil d'Etat a rejet� vendredi des pourvois de propri�taires de maisons expos�es au risque de submersion marine � La Faute-sur-Mer et � L'Aiguillon-sur-Mer, en Vend�e, validant ainsi leur expropriation, huit ans apr�s le passage de la temp�te Xynthia dans ces communes.

La plus haute juridiction administrative a d�cid� de ne pas admettre leurs pourvois, et confirme donc les arr�ts rendus en avril 2017 par la cour administrative d'appel de Nantes. Celle-ci avait valid� la l�galit� des expropriations, d�clar�es d'utilit� publique par arr�t� pr�fectoral quatre ans plus t�t.

"Il n'y a plus de recours possible, donc, concr�tement, les expropri�s vont devoir partir", a d�clar� � l'AFP Etienne Boittin, l'avocat de plusieurs propri�taires.

Il y a huit ans, dans la nuit du 27 au 28 f�vrier 2010, la temp�te Xynthia avait caus� la mort de 47 personnes en France, dont 29 sur la seule commune de La Faute-sur-Mer.

Apr�s une longue proc�dure � l'amiable, l'�tat avait rachet� 688 maisons de la commune et de L'Aiguillon-sur-Mer, commune voisine, en vue de les d�truire.

Quelques propri�taires, dont une majorit� d�tenant une maison secondaire � la "Pointe de l'Aiguillon", une zone dunaire prot�g�e par les digues o� l'eau �tait mont�e lors de la temp�te Xynthia sans faire de victime, avaient refus� de c�der leurs biens et saisi la justice pour contester leur expropriation.

"C'est fini, on est au bout du bout. On r�sistera jusqu'� l'expulsion, apr�s on partira et on assistera � la d�molition de nos maisons", a r�agi Marie-Christine Baffoux-Kays, pr�sidente de l'Amicale des r�sidents de la Pointe de L'Aiguillon-sur-Mer, "tr�s d�courag�e". Elle demande au pr�fet "un d�lai suppl�mentaire pour rester au moins cet �t'.

Plusieurs propri�taires de maisons � L'Aiguillon-sur-Mer, dont les proc�dures judiciaires �taient arriv�es � leur terme avant la d�cision du Conseil d'Etat, ont re�u un courrier en f�vrier leur donnant un mois pour partir, selon Mme Baffoux-Kays.

L'ancien maire de La Faute-sur-Mer, Ren� Marratier, qui a �galement refus� de c�der sa maison � l'�tat et qui avait form� un pourvoi devant le Conseil d'Etat, sera lui aussi expropri�. Il avait �t� condamn� en avril 2016 par la cour d'appel de Poitiers � deux ans de prison avec sursis pour "homicides involontaires".

Avec AFP