Près de Nantes, 6 louveteaux se font vacciner à Legendia Parc

Publié : 28 juin 2025 à 9h47 par Laura Vergne

Ils n’ont pas l’air bien féroces, mais il faut douze soigneurs pour les approcher.

Les six louveteaux et les soigneurs
Les six louveteaux et les soigneurs
Crédit : Legendia Parc

Ce vendredi 27 juin à Legendia Parc, en Loire-Atlantique, six jeunes loups ont été vaccinés pour la deuxième fois. Une opération rare, menée en douceur pour préserver leur santé et leur tranquillité.

Ils sont six. Blottis dans leur tanière ou cachés sous les buissons. Ce vendredi 27 juin, à Legendia Parc, en Loire-Atlantique, les louveteaux ont été capturés… pour leur bien. Objectif : les vacciner une seconde fois et s’assurer que tout va bien.

"On les a pris déjà une première fois il y a un mois pour vérifier le sexe, les identifier, mettre une puce, vérifier l’état de santé et les peser", explique Kevin Anjard, responsable animalier. "Là, on doit les revacciner. Ça permet de revérifier le poids et la santé."

 

Les soigneurs entrent à 12 dans l’enclos.

Une entrée... en meute

Mais avant de les ausculter, encore faut-il les attraper. Et ce n’est pas une mince affaire.

"On est rentrés à 12. On intervient un peu comme si c’était une autre meute de loup qui entre dans l’espace", décrit Kevin Anjard.
"Le but, c’est d’avoir un aspect imposant pour que les parents gardent de la distance."

Une manœuvre bien rodée, mais toujours impressionnante. La plupart des louveteaux se réfugient dans leur tanière, d’autres filent sous les arbres ou dans les ronces. Il faut du calme, de la patience, et une bonne dose de vigilance. "Même si le loup est craintif, on reste sur un moment de stress pour les animaux. On les sort de l’enclos pour intervenir dans de bonnes conditions."

 

Seulement la quatrième fois depuis la création du parc

Des naissances comme celle-ci restent rares à Legendia Parc."C’est la quatrième portée qu’on a depuis le début du parc", précise le soigneur. "La première, c’était en 2020, chez les loups du Canada. Depuis, on a eu deux portées de loups arctiques en 2023 et 2024."

Chez les loups, pas de routine médicale annuelle : les interventions se limitent à l’essentiel. "Si visuellement tout va bien, on ne les reprend pas. On évite de les endormir inutilement. C’est du stress."

 

Une espèce protégée, mais pas menacée

Le loup du Canada, présent dans ce parc, n’est pas considéré comme une espèce menacée.

"C’est une espèce classée en préoccupation mineure par l’UICN", (Union internationale pour la conservation de la nature) explique Kevin Anjard. "Mais on n’est jamais à l’abri que ça change. Les parcs ont un rôle de réservoir génétique."