Procès Jubillar : la lettre accablante du fils de l'accusé

Cédric Jubillar a-t-il tué et caché le corps de sa femme Delphine, le 15 décembre 2020 ? Le peintre-plaquiste de 38 ans, incarcéré depuis 2021, nie l'ensemble des faits depuis le début de son procès le 22 septembre dernier.

Alors que le verdict est attendu ce vendredi 17 octobre, un nouvel élément a été transmis à la cours d'assises du Tarn : une lettre rédigée par Louis, 11 ans, fils du couple Jubillar.

"Cédric m'insultait beaucoup"

Dans cette lettre manuscrite, Louis désigne son père uniquement par son prénom, "Cédric". Il y énumère des insultes et violences à répétition.

"Cédric me demandait de m’agenouiller, les mains sur la tête trente minutes, au coin, les genoux sur les Lego, lorsque je faisais une bêtise. Cela arrivait quand maman travaillait et il me demandait de ne pas le dire à maman. Également, lorsque j’étais tout seul avec lui, il me demandait de baisser le pantalon pour me mettre des fessées."

Le garçon de 11 ans affirme par ailleurs que son père l'insultait "beaucoup, comme 'petit ou gros con'".

"Des fois, je ne me rappelle pas pour quelles raisons, Cédric m’a tapé tellement fort derrière la tête qu’une dent s’est arrachée en tapant la table du salon."

Que s'est-il passé le soir du 15 décembre 2020 ?

Depuis le début de son procès, Cédric Jubillar nie avoir tué sa femme le soir du 15 décembre 2020. Si le couple était en pleine crise, il assure n'avoir jamais levé la main sur elle.

Dans sa lettre manuscrite, l'enfant du couple semble confirmer qu'une dispute a eu lieu ce soir-là entre Cédric et Delphine et qu'il a tenté d'y mettre fin en lançant un Lego dans le couloir :

"Le soir du 15 décembre 2020, je regardais 'La France a un incroyable talent' avec maman qui portait des lunettes sur le canapé. Je me rappelle être allé au lit avant la fin de l’émission. J’ai entendu Cédric ouvrir la porte de sa chambre pour rejoindre maman dans le salon et une dispute est survenue. Pour qu’ils arrêtent, j’ai jeté un lego dans le couloir, Cédric est venu voir. Je faisais semblant de dormir et après je me suis endormi pour de vrai."

Interrogé après la lecture de cette lettre, Cédric Jubillar n'a pas souhaité réagir : "c'est triste", a-t-il uniquement déclaré.