Routes, rails, supermarchés : les sangliers s’invitent partout !
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Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.
Depuis plusieurs années, les sangliers se multiplient à un rythme impressionnant en France, et leurs incursions se font désormais bien au-delà des forêts.
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Longtemps cantonnés aux zones rurales, les sangliers s’aventurent désormais dans les espaces périurbains et même en plein cœur des villes. Attirés par les déchets alimentaires, les composts ou les poubelles, ils n’hésitent plus à s’approcher des habitations et des commerces.
Un sanglier chez Carrefour
Samedi 25 octobre, à Bourg-sur-Gironde, près de Bordeaux, un sanglier d’environ 80 kilos a défoncé la porte d’un supermarché avant de semer la panique dans les rayons. Si aucune blessure n’a été signalée, les dégâts matériels s’élèvent à près de 5 000 euros.
Cette proximité croissante s’explique notamment par une population en forte hausse : selon la Fédération nationale des chasseurs, la France compterait aujourd’hui plus d’un million de sangliers, soit quatre fois plus qu’il y a trente ans.
Autre exemple à Commelle-Vernay, dans le département de la Loire. Ce même samedi 25 octobre, un sanglier tentant d’échapper à des chiens de chasse est venu percuter la devanture d’une boulangerie de la commune. Si les images sont impressionnantes, aucune victime n’est à déplorer.
Des risques accrus sur les routes et les rails
Cette prolifération entraîne une forte probabilité d'accidents. Sur les routes, les collisions entre véhicules et sangliers sont assez fréquentes.
Le phénomène touche aussi les rails : la SNCF estime qu’un retard de train sur dix est désormais lié à une collision avec un animal sauvage. L’entreprise teste actuellement en Normandie des dispositifs sonores et lumineux installés le long des voies pour effrayer les bêtes avant le passage des trains.
Des battues pour réguler les populations
Face à cette situation, les préfectures multiplient les battues administratives dans les zones les plus touchées. Les communes, en lien avec les services de l’État et les fédérations de chasse, tentent de cartographier les foyers de prolifération pour mieux cibler les interventions.
Les spécialistes rappellent également l’importance d’éviter de nourrir les sangliers, un geste qui accentue leur présence dans les zones habitées.
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