Salon du chiot à Angers : faut-il dire stop ?

Plaisir ou polémique ? Les 20 et 21 septembre, le Parc des expositions d’Angers accueille un salon qui ne laisse personne indifférent. Alors qu'une association animale dénonce cet événement, les organisateurs eux, le défendent.

Un salon où l’on peut rencontrer des dizaines de chiots, découvrir des races, discuter avec des éleveurs... c’est la promesse du Salon du chiot à Angers.

Mais derrière les câlins et les sourires, une polémique grandit. PAZ, association de défense animale, interpelle la mairie d’Angers. Pour elle, ce type d’événement "banalise l’achat d’animaux comme des objets", alors que la France détient un triste record : 200 000 chiens et chats abandonnés chaque année.

"Des achats impulsifs"

Dans un courrier adressé au maire d'Angers, PAZ dénonce un "business sur le dos des animaux" et pointe du doigt un problème légal : la loi impose 7 jours de réflexion avant toute adoption ou achat. Un délai difficilement compatible avec un salon qui ne dure qu’un week-end.

Les organisateurs se défendent

Face à ces critiques, les organisateurs du salon, assument : "nous exigeons de la part des éleveurs présents de suivre un protocole sanitaire strict, visant à garantir la bonne santé des animaux". Pour eux, le salon est surtout une rencontre familiale et pédagogique : un lieu pour se renseigner, poser des questions, comparer les races et éviter justement les adoptions irréfléchies.

Une question qui dépasse Angers

Ce bras de fer local rejoint un débat national. Une proposition de loi déposée par le député Ian Boucard vise à interdire les salons animaliers. PAZ soutient le texte. Les organisateurs, eux, rappellent que ces rendez-vous existent depuis des années et attirent toujours des milliers de visiteurs.