Vous faites peut-être partie des "smombies" et ce n'est pas une bonne nouvelle !

L’objectif de cette campagne est clair : alerter sur les dangers du smartphone, même pour les piétons. Lire un message, scroller sur les réseaux ou regarder une vidéo en marchant : des gestes anodins, mais aux conséquences parfois dramatiques.

Une inattention qui peut coûter cher

Selon la Sécurité routière, 27% des piétons utilisent un "distracteur" lorsqu’ils traversent la chaussée, un chiffre qui grimpe à 35% chez les 18-35 ans.

En 2024, 456 piétons ont perdu la vie sur les routes françaises, soit 14% de la mortalité routière totale. Dans un tiers des accidents mortels, le piéton décédé est jugé responsable ou co-responsable, et l’inattention est citée dans 10% des cas.

Ce type d’accident illustre parfaitement le phénomène des "smombies", décrit par Hubert Beroche dans son ouvrage "Smombies, la ville à l’épreuve des écrans". L’expert y dépeint une nouvelle urbanité, où les citadins sont hypnotisés par leurs écrans et deviennent des dangers pour eux-mêmes.

"Quand vous traversez, ne regardez pas votre téléphone"

Dans sa campagne au ton volontairement décalé, proche des films de zombies, la Sécurité routière met en scène ces "zombies du bitume" pour rappeler une règle simple : la vigilance est la clé.

"Quand vous traversez, ne regardez pas votre téléphone […] si le danger du téléphone au volant semble évident, l’inattention qu’il provoque en marchant est largement sous-estimée", rappelle l’organisme.

L’appel s’adresse autant aux piétons qu’aux automobilistes, motards et cyclistes. 

Un phénomène mondial

Le phénomène ne concerne pas que la France. En Corée du Sud, où le problème est apparu plus tôt, les autorités ont mis en place dès 2017 des systèmes d’alerte lumineux et sonores aux passages piétons, pour éviter les collisions. Cette même année, plus de 1 600 piétons auraient été tués après avoir traversé tête baissée sur leur téléphone, selon Euronews.

Le message de prévention est diffusé depuis ce mercredi 22 octobre, dans les cinémas, sur les réseaux sociaux et en affichage digital.