"Si on tient notre place, on sera très contents", sprint final sur la Transat Café L'Or pour Louis Burton

La Transat Café L'Or tient toutes ses promesses. Depuis le top départ, dimanche 26 octobre depuis le Havre, les leaders de la classe IMOCA, classe utilisée pour le Vendée Globe, ont passé pratiquement toute la course ensemble. Dans ce groupe de sept bateaux, figure les Malouins, Louis Burton et Clément Commagnac. Actuellement 6^e, ce jeudi 6 novembre, le duo sur Bureau Vallée, se lance maintenant dans les derniers miles de navigation. Toujours en lutte pour le top 5, leur objectif initial, Louis Burton s’est confié à Alouette.

Comment se sont passés ces 10 jours en mer ?

Louis Burton : Dans l’ensemble, ça s'est bien passé. Nous avons eu un départ très musclé dans la Manche. C’était super sympa à vivre, puis nous nous en sommes bien sorti. Ensuite, ça a été très tactique jusqu'à la sortie de la Manche. Le tout dans une mer très chaotique avec 2,5 mètres de vagues, mais très fréquentes. Donc le bateau a beaucoup souffert, mais heureusement sans trop de dégâts.

Depuis le départ, vous êtes dans le groupe de tête, personne n’arrive à vraiment faire le trou. Comment vous faites pour maintenir un tel rythme de course, ce n’est pas trop éreintant ?

En début de course, on s'est un peu fait distancer par tous les bateaux neufs, qui sont plus rapides. Nous nous sommes accrochés et en prenant une option à l'ouest qui a bien payé, on a pu doubler nos concurrents directs et se rapprocher du groupe de tête qui était pris dans une dorsale sans vent vers les Canaries. Et voilà depuis, nous sommes dans les alizés, à fond et toutes voiles dehors ! Maintenant, il faut rester sur le qui-vive, car le rythme est très élevé, on navigue entre 22 et 28 nœuds de moyenne. Sur des IMOCA, c’est énorme.

Ce qui donne qu’on ne dort pas beaucoup parce que les relais sont très longs. De plus, on essaie de grappiller des miles sur les bateaux devant nous. Même s’il y en a vraiment quatre qui sont intouchables. Donc, on essaie plus qu’autre chose de ne pas se faire rattraper, mais encore une fois, tout le monde va très vite.

L’objectif à l’arrivée, c’était de terminer au moins dans le top 5, voire mieux. Avec Clément Commagnac, vous êtes toujours dans le match, le moral doit être bon sur Bureau Vallée ?

On a un super moral, on est hyper content du bateau pour l'instant, hyper content du déroulé de la course. C'était dur au début, mais là, c'est le rêve de l'alizé avec de la grosse vitesse. Après, pour être franc, le podium sera compliqué parce que les bateaux devant nous sont plus récents et donc plus rapides. À part s’ils ont une avarie, nous avons très peu de chances de recoller, mais déjà, si on tient notre place, on sera très contents !