Sur l’île d’Oléron, un trafic de cocaïne caché dans des bouteilles de rhum

Publié : 6 août 2025 à 17h07 par
Laura Vergne - Journaliste reporter

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La poudre blanche voyageait… à l’état liquide.

Trafic de drogue
Crédit : Illustration Envato - DR

Un réseau de cocaïne entre la Guadeloupe et l’île d’Oléron a été démantelé selon les révélations de La Nouvelle République. Une affaire hors norme où la drogue se camouflait dans des bouteilles de rhum. Au sud de Poitiers, un homme reste en prison. L’enquête se poursuit.

 C’est une histoire digne d’un scénario Netflix… Une cargaison venue des Antilles. Des bouteilles de rhum pleines à ras bord. Sauf qu’à l’intérieur, ce n’est pas de l’alcool qu’on sirote, mais de la cocaïne diluée.

Le colis n’a jamais atteint sa destination : Dolus-d’Oléron. En mars dernier, les douanes ont intercepté 5,6 litres de cocaïne liquide, soigneusement dissimulés dans huit bouteilles. Le départ ? Deshaies, petite commune de Guadeloupe.

 

L’un des suspects est appelé « le chimiste »

Derrière cette opération, un trafic organisé. Les enquêteurs parlent d’un circuit en place depuis au moins deux ans, entre les Caraïbes et la métropole. L’alerte a été donnée à l’automne, via une source anonyme.

Les services de douane et les gendarmes de Saint-Pierre-d’Oléron ont remonté la piste jusqu’à plusieurs suspects. Parmi eux : un trentenaire, arrêté au printemps, et un “chimiste”, capable de transformer la cocaïne liquide en poudre prête à la vente.

 

Prison pour l’un des suspects

Ce mardi 5 août, la cour d’appel de Poitiers examinait une demande de remise en liberté, selon nos confrères de La Nouvelle République. Le principal mis en cause, un homme de 34 ans, assure qu’il travaille dans le bâtiment, mais sans contrat officiel. Il nie avoir trempé dans l’affaire.

Mais la justice ne le croit pas. Trop de zones d’ombre, trop de risques d’intimidation selon l’accusation. Résultat : la détention provisoire est maintenue. Direction le centre pénitentiaire de Vivonne, au sud de Poitiers.