Trottinettes électriques : pourquoi doivent-elles être "homologuées" ?

Depuis quelques années, les EDPM (engins de déplacement personnel motorisés), trottinettes électriques, gyropodes, hoverboards, se sont multipliés. Pourtant, beaucoup d’usagers ignorent que ces véhicules doivent répondre à des exigences précises pour être considérés comme conformes.

Le capitaine Laurent Rié, commandant en second de l’escadron départemental de contrôle des flux de la gendarmerie du Maine-et-Loire, résume simplement :

"Pour être homologuées, c’est très simple : ces engins ne doivent pas pouvoir rouler à plus de 25 km/h. Ils doivent disposer de feux de position avant et arrière, de dispositifs rétroréfléchissants, d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore."

En clair, si votre trottinette dépasse cette vitesse, qu’elle n’a pas de feux ou pas de frein efficace, elle ne peut pas circuler légalement sur la voie publique.

L’assurance, une obligation souvent méconnue

Au-delà de l’homologation, ces engins doivent aussi être assurés, même lorsqu’ils sont utilisés ponctuellement. Le capitaine Rié le rappelle :

"L’assurance de l’EDPM est obligatoire, parce que c’est bien sûr considéré comme un véhicule terrestre à moteur par le Code des assurances, y compris dans le cas des services de location, les trottinettes en libre-service."

Sans assurance, en cas d’accident, le conducteur s’expose à une lourde amende et à devoir payer les dommages sur ses propres fonds.

Si les trottinettes électriques facilitent la mobilité, elles ne dispensent pas de respecter quelques règles élémentaires. Le port du casque est fortement conseillé, même s’il n’est pas obligatoire pour les adultes. Et surtout, il est interdit de circuler sur les trottoirs : les utilisateurs doivent emprunter les pistes cyclables ou, à défaut, la chaussée limitée à 50 km/h.