Un Breton récolte 17 000 euros pour la recherche contre le cancer, après plus de 3 430 km à vélo

Publié : 19 août 2025 à 15h05 par
Adrien Michaud - Journaliste

Adrien Michaud vous informe en Bretagne, chaque jour de 6h à 10h, en direct sur Alouette.

Parti le 15 juillet et revenu le 9 août, Français Bouteille raconte ce défi hors du commun.

François Bouteille, en haut du col du Galibier.
François Bouteille, en haut du col du Galibier.
Crédit : François Bouteille

Un mental et des cuisses d’acier, mais un cœur en or : c’est comme ça que l'on pourrait résumer François Bouteille. Ce Breton surnommé "Fanfan" a réussi son tour de France contre le cancer.

Mardi 15 juillet dernier, celui qui habite en Ille-et-Vilaine à Tinténiac, était parti pour 3 400 km de vélo et plus de 22 étapes. Un tour de France, au sens littéral du terme, en longeant les frontières françaises pour réaliser le plus de kilomètres possible. "Ce défi, c’est une promesse faite à mon père. À sa mort, je lui ai fait la promesse de faire un beau, grand et énorme défi pour la lutte contre le cancer", expliquait François Bouteille au micro d'Alouette, juste avec son départ.

Au démarrage de son défi, le cycliste comptait ramener 20 000 € pour "Souffles d’espoir", une association d’aide à la recherche contre la maladie. À la fin de son périple et après des heures passées sur sa selle, lui et sa famille ont réussi à récolter 17 000 €. "C'est une très très belle somme. Je peux dire que le devoir est accompli", dit-il avec un large sourire.

François Bouteille se lance dans un défi de grande ampleur et pour la bonne cause.
Crédit : Alouette DR | Adrien Michaud
François Bouteille, de retour après son Tour de France contre le cancer

Une aventure peu commune

De retour chez lui après avoir traversé les Pyrénées ou encore les Alpes, François Bouteille est plus que satisfait de cette aventure : "C'est une belle épreuve, aussi bien sur le plan physique qu’humain. Très content de l'avoir fait et très content du rendu. En plus de la bonne action, j’ai perdu onze kilos et puis j'ai repris des cuisses. Elles font du XXL maintenant (rires). Je n'ai eu aucune douleur au niveau des jambes durant tout le défi d’ailleurs, ça a été une bonne surprise", raconte ce plombier de profession.

Surtout, le Breton garde de nombreux beaux souvenirs : "Symboliquement, le premier jour du défi, j’en garde un beau souvenir, car je suis arrivé dans la ville est enterré mon papa. L’arrivée en haut du Tourmalet aussi ça a été quelque chose. C’était mon neuvième col hors catégorie que j'ai réussi à gravir, toujours sans mettre pied à terre. Et le dernier troisième gros moment, c'était le moment d'arriver à Dinan où on a été accueilli par une centaine de personnes sur place, plus au moins 50 vélos qui m’ont suivi et porté depuis Rennes. Pour moi, ça a été un moment magique rempli d’émotion, de couleur et de musique. C’était vraiment extrêmement agréable et très fédérateur" Un discours partagé par sa femme Magali, présente pendant toute l’aventure et qui s’est occupée de toute la logistique du défi, même si elle confesse : "Nous sommes quand même contents de rentrer à la maison".

Puis quand nous lui posons la question de savoir s’il va refaire un défi similaire, le Breton tempère... mais François Bouteille assure qu’il "continuera à faire des actions pour récolter de l’argent pour la bonne cause". Un cœur vraiment en or.

François Bouteille, de retour après son Tour de France contre le cancer
Lors de la dernière étape, entre Rennes et Dinan, plus de 50 cyclistes l'ont accompagné.
Lors de la dernière étape, entre Rennes et Dinan, plus de 50 cyclistes l'ont accompagné.
Crédit : François Bouteille