Vendée : qui est Maud Cerclé-Fraval, la nouvelle colonelle de gendarmerie ?

Maud Cerclé-Fraval, 46 ans, née à Nantes, a pris officiellement la tête du groupement de gendarmerie départementale de la Vendée ce vendredi 26 septembre. Officier aguerrie, mère de trois enfants, elle veut placer son commandement sous le signe de l’exigence et de l’écoute.

"Commander avec humanité." Brune, les cheveux tirés en arrière, le regard bleu intense rappelant la couleur de son uniforme, Maud Cerclé-Fraval, nous reçoit dans son bureau de La Roche-sur-Yon. Depuis le 1ᵉʳ août, elle dirige 700 militaires d’active, épaulés par 400 réservistes. Une mission d’envergure qu’elle aborde avec gravité et enthousiasme : "C’est une grande responsabilité d’être au service des Vendéens et des Vendéennes. La gendarmerie nous oblige à l’exemplarité et à donner le meilleur de nous-mêmes."

À la tête de ce vaste dispositif, la colonelle revendique un style de commandement ferme mais humain : "Nous gérons de l’humain. Il faut toujours faire preuve de discernement, essayer de commander avec le plus d’humanité possible."

Un parcours marqué par le terrain

Fille d’un officier du génie, Maud Cerclé-Fraval a grandi dans l’univers militaire. Diplômée officier, elle a alterné entre des postes d’État-Major et des fonctions opérationnelles : peloton d’intervention à Dreux, maintien de l’ordre en Outre-mer, Guyane, Mayotte, Nouvelle-Calédonie ou encore protection du Dalaï Lama. Elle a aussi dirigé la compagnie de gendarmerie départementale de Châteaudun, avant de rejoindre deux fois le cabinet du ministre de l’Intérieur et la direction générale de la gendarmerie. "J’aime les défis, professionnels comme personnels. Le commandement m’apporte beaucoup de satisfaction, même si ce n’est jamais simple."

Trois priorités pour la Vendée

Avant d’imposer sa stratégie, la colonelle conduit un diagnostic de sécurité du territoire, en lien avec les 38 brigades locales, les élus et la population. Mais elle fixe déjà trois axes clairs :

• la lutte contre les stupéfiants,
• la lutte contre les violences intrafamiliales,
• la sécurité routière.

"En dix jours, cinq personnes ont perdu la vie sur les routes de Vendée. C’est beaucoup trop", insiste-t-elle.

Une prise de commandement symbolique

Ce vendredi 26 septembre, au Haras de la Vendée, une cérémonie militaire officialise son arrivée. Entourée de ses proches et de ses hommes, la colonelle vit ce moment avec émotion : "C’est un moment important dans une carrière, mais aussi dans une vie de famille. Mon père sera présent, et c’est aussi une fierté pour lui."

Entre rigueur et humanité, Maud Cerclé-Fraval entend bien incarner pleinement son rôle de chef : "Le grade ne suffit pas. Il faut donner du sens à l’action, être au contact et montrer l’exemple. C’est le rôle du commandant."