À Angers, un bus transformé en bloc opératoire prend la route pour l’Ukraine

Publié : 6 octobre 2025 à 15h12 par
Laura Vergne - Journaliste reporter

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Un bus de la régie de Rennes transformé en bloc opératoire et deux camionnettes de vivres partent d’Angers vers l’Est de l’Ukraine. Derrière ce projet hors norme : l’association "L’Ukraine, la liberté d’être libre", et 150 bénévoles mobilisés en six mois seulement. Le but : sauver des vies.

Le bus transformé en bloc opératoire par l’association angevine avant son départ pour l’Ukraine.
Le bus transformé en bloc opératoire par l’association angevine avant son départ pour l’Ukraine.
Crédit : Alouette DR - Laura Vergne

À première vue, c’est un bus comme les autres. 12 mètres de long, un plancher refait à neuf, climatisation, isolation renforcée. Mais à l’intérieur, un espace vide. Vide… prêt à devenir un bloc opératoire mobile, tout proche du front ukrainien.

"Nous avons entendu ce besoin en avril 2025", raconte Ksenia Trilleaud, présidente de l’association angevine.  "Le directeur d’un hôpital nous a expliqué que trop de patients mouraient pendant le trajet, entre le front et l’hôpital. " Beaucoup de vies perdues, faute de soins immédiats. Alors cet imposant bus bleu de la régie de Rennes, c’est une réponse directe.

A Angers, ALOUETTE visite le bus qui part en Ukraine

150 bénévoles en six mois

Tout est allé très vite. "On l’a acheté 11 400 euros. Et en six mois, grâce à une chaîne de solidarité incroyable, il est prêt." Prêt, c’est-à-dire isolé, électrifié, équipé en climatisation, avec une rampe métallique pour faire entrer les brancards. La société rennaise, qui avait déjà transformé le bus pour des expositions, a offert pneus, pièces et câbles.

 

"Tout compte dans un tel projet. Dons financiers, matériel, communication… Au total, 150 personnes ont participé. "

 

 

"Chaque convoi est une aventure. On ne sait jamais ce qui peut arriver"

Le bus n’est pas seul sur la route. Deux camionnettes chargées de vivres, vêtements et matériel médical l’accompagnent. Au volant : huit bénévoles. Destination : l’Est de l’Ukraine. Trois jours de voyage, parfois plus. "Chaque convoi est une aventure. On ne sait jamais ce qui peut arriver", souffle la présidente de l'association angevine.

Pas de fierté, mais un soulagement. "Nous sommes heureux d’avoir accompli cette tâche. Quand vous voyez ce qui se passe là-bas, vous ne pouvez pas rester indifférent. C’est impossible." Le bus sera installé près du front, pour stabiliser les blessés avant leur transfert à l’hôpital.

Un deuxième bus est déjà prévu pour l’année prochaine, a confié la présidente de l’association à ALOUETTE. En attendant, celui-ci roule vers l’Est. Avec un seul objectif : sauver des vies.

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