"C’est innovant", les spectacles de drones se démocratisent dans l’Ouest

Publié : 3 septembre 2025 à 17h13 par
Adrien Michaud - Journaliste

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Véritable alternative aux traditionnels feux d’artifice, les spectacles de drones prennent de plus en plus de place dans les festivités de l’Ouest. Un spectacle aura d'ailleurs lieu du 4 au 6 septembre prochain au château de Coët-Candec, à Locmaria-Grand-Champ, en Bretagne.

Drones
Crédit : Maindrons Production

Les spectacles de drones prennent leurs envols.

Ces plans B, aux feux d’artifice, séduisent de plus en plus. Rien que cette année, des spectacles de drones se sont déroulés à Clisson pour le Helfest, à Tours lors de la fête nationale du 14 juillet, ou encore du 4 au 6 septembre au château de Coët-Candec, à Locmaria-Grand-Champ, en Bretagne. Chaque fois, des milliers de ces engins illuminent le ciel noir de formes en tout genre. Une nouveauté qui plaît pour plusieurs raisons.

Premièrement, par rapport aux feux d’artifice, les spectacles de drones permettent de s’affranchir de la menace d’une interdiction préfectorale de tir en raison d’un risque d’incendie. "Effectivement, il y a plein de villes qui sont soumises à ces risques, et ça explique pourquoi nous sommes de plus en plus sollicités", raconte Maxime Viel, son entreprise Arwen Sternoz, basée à Vannes dans le Morbihan, est spécialisée dans les spectacles de drones

Une tendance qui ne devrait pas aller en s’arrangeant : l’été 2025, vient d’être classé au 3e rang des étés les plus chauds, derrière les étés 2003 et 2022. Et qui dit chaleur, dit risque d’incendie et donc interdiction croissante des feux d’artifice.

 

Une activité en plein boom

L’activité se développe, et le carnet de commandes de ses entreprises ne désemplit pas. Par exemple, l’entrepreneur morbihannais sera derrière le spectacle du château de Coët-Candec, où 1 000 de ses drones vont éclairer le ciel. En France, s’il existe 400 artificiers, une vingtaine de dronistes ont vu le jour, mais seulement trois possèdent une flotte comparable à celle d'Arwen Sternoz. "Les villes essayent de trouver des solutions alternatives aux feux d'artifice et nous sommes tout de suite dans les premières recherches en termes de spectacles pour les chorégraphiques. On peut faire plein de choses différentes par rapport aux artificiers. Nous pouvons écrire dans le ciel, faire des dessins, des logos en 3D. C’est innovant et ça plait à nos clients", dépeint Maxime Viel qui a créé son entreprise l’année dernière.

Une autre raison de cet amour nouveau pour les spectacles de drones résulte aussi d’une volonté, de préserver la planète, certains pointent les émissions de CO2, de particules fines, de déchets microplastiques provoqués par les spectacles pyrotechniques, sans oublier la pollution sonore qu’ils engendrent. "Cet été, nous avons réalisé de très nombreux spectacles aux terres de Nataé. Nous avons fait des mesures sonores, et à 50 mètres des 1 000 drones, le volume ne dépassait pas les 50/55 décibels", ajoute-t-il, bien en-dessous des 130 décibels de moyenne d'un feu d'artifice.

Pourtant, Maxime Viel l’avoue, le but n’est pas non plus de prendre toute l’activité aux artificiers. "Ils existent depuis plus de 1 000 ans, et je pense qu’ils existeront toujours dans 1 000 ans. Nous, nous ne voulons pas empiéter sur leurs métiers. Puis, on a pu le voir lors du 14 juillet à Paris, les feux d’artifice et les spectacles de drones peuvent cohabiter, donc il faut qu’on travaille dans ce sens-là", conclut Maxime Viel.