Chikungunya : l’accalmie se confirme, la France souffle enfin

Publié : 29 octobre 2025 à 16h23 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

L’épidémie de chikungunya marque enfin le pas en France métropolitaine. Selon le dernier bilan de Santé publique France, aucun nouveau foyer n’a été détecté depuis plusieurs jours, confirmant donc une accalmie après un été 2025 marqué par une circulation inédite du virus sur le territoire.

Moustiques
Crédit : Envato | DR

Entre mai et octobre 2025, la métropole a enregistré 762 cas autochtones répartis dans 79 foyers, ainsi que 19 cas isolés. Une situation inédite pour la France, où cette maladie tropicale transmise par le moustique-tigre s’était jusque-là cantonnée à des épisodes sporadiques.

L’été a ainsi vu le virus circuler activement en Charente-Maritime, où plusieurs cas autochtones ont été recensés autour de la Rochelle et de Rouffiac. À Nantes, le virus a aussi circulé au nord de la ville, allant jusqu’à nécessiter une opération de démoustication.

 

Un insecte qui s’installe durablement

Le réchauffement climatique favorise grandement l’implantation du moustique-tigre dans des zones où il était absent il y a encore vingt ans. Ces conditions ont donc rendu possible une transmission locale à grande échelle, alimentée par l’arrivée de cas en provenance de La Réunion notamment.

Le chikungunya provoque le plus souvent des fièvres intenses, des douleurs articulaires et des symptômes proches de la grippe. Si la majorité des patients guérissent sans séquelles, la vigilance reste de mise.

 

Une accalmie encourageante

Au 29 octobre 2025, Santé publique France observe enfin une stabilisation des cas : plus aucun nouveau foyer n’a été signalé depuis plusieurs jours. L’année 2025 restera néanmoins comme la plus marquante jamais enregistrée pour cette maladie en métropole.

En parallèle, la dengue, également transmises par des moustiques, a circulé mais plus discrètement. 29 cas ont été recensés, comme dans la commune de Trélazé en Maine-et-Loire.

 

Vigilance pour 2026

Le moustique-tigre, désormais implanté dans plus de 70 départements, trouve dans les étés chauds et humides un terrain propice à sa prolifération.

En attendant 2026, Santé publique France appelle donc à maintenir les gestes de prévention, notamment en supprimant les points d’eau stagnante, où les moustiques pondent leurs œufs.