Côtes-d’Armor : des pêcheurs à pied pris en flagrant délit de pêche illégale

Alertés par des mouvements suspects sur le rivage, des policiers en civil ont observé plusieurs individus se déplaçant avec lampes torches, seaux et sacs. Il était environ 3h30 du matin, une heure après la marée basse. En s’approchant, les agents ont découvert huit personnes en pleine pêche de nuit, une activité strictement interdite entre le coucher et le lever du soleil.

Au total, les forces de l’ordre ont saisi 180 coquilles Saint-Jacques, dont la majorité mesuraient entre 6 et 10 cm, soit en dessous du minimum réglementaire de 11 cm.

Les policiers ont également retrouvé un bébé homard et un crabe, tous deux remis immédiatement à l’eau.

Une enquête ouverte

Outre la pêche nocturne, les pêcheurs, qui travaillent tous dans le secteur de la restauration, ont commis plusieurs infractions : non-respect des tailles minimales et dépassement des quotas, fixés à 30 coquillages par personne.

Les autorités s’interrogent désormais sur une éventuelle organisation plus large, voire un réseau d’approvisionnement illégal destiné à certains établissements de restauration.

L’enquête, confiée à la Direction des affaires maritimes, devra déterminer si les faits étaient isolés ou réguliers.

Des sanctions qui peuvent coûter cher

Les pêcheurs risquent de lourdes amendes : le Code rural et de la pêche maritime prévoyant jusqu’à 22 500 € d’amende par délit constaté.

L’Office français de la biodiversité (OFB), qui rappelle que les contrôles sont renforcés lors des grandes marées, insiste sur l’importance du respect des réglementations pour protéger les ressources marines et préserver les écosystèmes.