Passants fauchés sur l'île d'Oléron : que sait-on du suspect ?

Publié : 6 novembre 2025 à 8h35 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

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5 personnes ont été volontairement renversées par un automobiliste entre les communes de Dolus d’Oléron et Saint-Pierre d’Oléron, en Charente-Maritime, ce mercredi 5 novembre. 2 d'entre elles se trouvent toujours dans un état grave ce jeudi. Le conducteur a été interpellé peu après les faits. Que sait-on de lui et quelles ont été ses motivations avant le passage à l'acte ?

voiture attaque ile Oléron
Le suspect a mis le feu à sa voiture après avoir renversé 5 personnes sur l'île d'Oléron.
Crédit : Capture d'écran | YouTube | TF1 Infos

L'effroi et la stupeur ne quittent pas les habitants de l'île d'Oléron ce jeudi 6 novembre. La veille, un conducteur a renversé pendant 35 minutes les personnes qui se trouvaient sur sa route, des passants et cyclistes. 5 personnes ont été blessées.

Ce jeudi matin, 2 victimes se trouvent toujours en urgence absolue au CHU de Poitiers. Il s'agit d'un retraité de 69 ans qui circulait à vélo et d'une jeune joggeuse de 22 ans, assistante parlementaire d’un député de Royan. "L'un est stable et l'autre a été opéré : son état n'est pas inquiétant, même si grave", d'après le procureur de La Rochelle, Arnaud Laraize.

Parmi les 3 autres victimes en urgence relatives, 2 sont sorties de l'hôpital, 1 est toujours en observation.

 

Qui est le suspect de l'attaque sur l'île d'Oléron ?

Cet homme de 35 ans, origine de Dordogne, habite le  village de la Cotinière à Saint-Pierre d'Oléron. Le trentenaire vit "isolé" dans un mobil-home, a indiqué le maire de la commune, Christophe Sueur. Ce pêcheur décrit comme un homme "un peu marginalisé" et seul est connu pour des faits liés à l'alcool et aux stupéfiants. Il a deux antécédents judiciaires avec condamnations : l'un pour vol, l'autre pour délit routier.

Selon une source judiciaire auprès de TF1-LCI, les résultats de l'analyse toxicologique sur le conducteur montrent "une trace de consommation de cannabis récente".

Le suspect souffre par ailleurs de problèmes psychiatriques.

 

Un motif religieux est-il à l'origine de l'attaque ?

Au moment de son interpellation, l'homme de 35 ans a crié "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, NDLR). Mais il n'est "pas connu des services de renseignement au titre de la radicalisation, de quelque nature qu'elle soit", et le Parquet national antiterroriste (PNAT) n'est à ce stade pas saisi, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, sur place ce mercredi après-midi. Le PNAT reste toutefois en observation, selon les éléments de l'enquête.

Le suspect ne s'est "pas laissé faire" au moment de son interpellation et les gendarmes l'ont neutralisé à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique. "Il a mis le feu à son véhicule dans lequel, il y aurait pu avoir une ou plusieurs bouteilles de gaz, mais ça, l'enquête le confirmera", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

Une expertise psychiatrique a été réalisée sur le suspect qui se trouve en garde à vue pour "tentative d'assassinats". D'après les informations révélées par BFM TV, ce sont d'ailleurs les troubles psychiatriques du conducteur qui prédominent à ce stade de l'enquête.

Selon les déclarations de Laurent Nuñez, le suspect a évoqué des références religieuses "assez claires et explicites". Quelques documents religieux et écrits ont été saisis dans le mobil-home du suspect ce mercredi 5 novembre. Interrogé pour savoir s'il y avait eu une possible autoradicalisation du mis en cause, qui aurait découvert la religion musulmane il y a un mois, le ministre de l'Intérieur a répondu : "Je vous le confirme. Maintenant, il reste après à savoir si ça a été déterminant ou pas dans le passage à l'acte et quelle a été la motivation de l'individu".