Extraction de sable marin : les industriels ciblent la Vendée et la Loire-Atlantique

Pour faire du béton, il faut du sable. Pour répondre à la demande de plus en plus importante, les industriels en extraient des fonds marins. C'est le cas notamment dans l'estuaire de la Loire. 2,3 millions de tonnes y sont récupérées chaque année. Mais les concessions actuelles prennent fin. Les entreprises cherchent donc de nouveaux endroits.

C’est la deuxième ressource naturelle consommée sur la planète. Environ 50 milliards de tonnes de sables sont utilisées chaque année dans le monde, notamment pour produire du béton. Pour satisfaire les besoins, il faut trouver de nouveaux filons. De nombreuses entreprises se tournent vers l’exploitation des sols marins, pour lesquelles il faut des autorisations. Actuellement, les sites exploités sont le Payre près des Sables-d'Olonne et la zone Cairnstrath. Mais les concessions prennent fin en 2031 et 2037.

Le nouvel or jaune

Afin de poursuivre l'activité de ce business très juteux, les industriels recherchent de nouvelles zones à exploiter en Loire-Atlantique et en Vendée. Une demande de permis a été effectuée concernant une zone de 100 km² entre la Loire-Atlantique et la Vendée, au large de Noirmoutier.

Avant qu’une décision ne soit prise, une enquête publique débute ce lundi 17 mars dans près d’une trentaine de mairies des deux départements. Notamment Saint-Nazaire, Pornic, Bretignolles-sur-Mer ou encore Saint-Jean de Mont. Les habitants sont invités à y répondre jusqu’au 18 avril.

L'extraction du sable marin, un risque pour l'environnement

Aspirer les fonds marins pour récupérer du sable n'est pas sans conséquence. Son extraction porte atteinte à la biodiversité des milieux côtiers et marins. Les opérations de dragage participent à l'érosion des côtes ou encore à la destruction des récifs coralliens.

Schéma d'un navire de dragage de sable. Crédit : Ifremer

En 2018, un permis avait été accordé à un cimentier sur une grande zone du Nord Gascogne. Il avait finalement été suspendu face à la vague de colère de pêcheurs et d'élus vendéens. 

Pour cette nouvelle enquête publique, le commissaire enquêteur est chargé de recevoir les observations du public à cinq endroits différents :

• Lundi 17 mars en mairie de Saint-Nazaire de 8h30 à 12h
• Samedi 22 mars en mairie de La Baule de 9h à 12h
• Jeudi 27 mars en mairie de Pornic de 14h à 17h
• Vendredi 4 avril en mairie de Noirmoutier-en-l'île de 9h à 12h30
• Vendredi 18 avril en mairie de Saint-Jean-de-Monts de 14h à 17h