Tour de France : on a infiltré les caravanes entre Chinon et Châteauroux

Publié : 14 juillet 2025 à 10h25 par
Laura Vergne - Journaliste reporter

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On est monté dans la caravane du Tour de France entre Chinon et Châteauroux : entre rigueur, adrénaline et folie populaire, voici ce que vous ne voyez jamais à la télé.

L'équipe Tourtel Twist du Tour de France
L'équipe Tourtel Twist du Tour de France
Crédit : Alouette DR

Ce dimanche 13 juillet, la 9e étape du Tour de France a traversé la Touraine direction Châteauroux avec ses 170 caravanes. Mais avant les coureurs, il y a les stars de la route : les caravaniers. Nous sommes montés à bord. Plongée au cœur d’un show populaire et bien plus rigoureux qu’il n’y paraît.

La foule crie, les bras s’agitent, les mains se tendent… mais tout est millimétré. Capucine, 24 ans, fait partie de l’équipe Tourtel : "Je suis harnachée avec deux longes, un stop-chute derrière. On prend parfois des descentes rapides, il faut être sécurisée à droite, à gauche et derrière."

Tenue réglementaire, gants renforcés, crème solaire toutes les heures : la distribution n’est pas une balade, c’est une performance. Et même un art : "Les gens paniquent parfois, agrippent fort… L’an dernier, un papy a attrapé mon bras au lieu de la canette. J’ai dû faire une pause."

 

 

 ”On est une colonie itinérante, une vraie famille”

Didier, chauffeur depuis 10 ans, parle avec prudence. "Le plus dur, c’est de rester concentré. Les gens traversent la route pour des goodies sans voir qu’on est des véhicules lourds." Expérience, vigilance… mais aussi camaraderie. "On vit ensemble pendant trois semaines. Hôtel, petit dej, apéros. À la fin du Tour, on a l’impression de perdre une famille."

Même son de cloche chez Nicolas Rougeon, chef de caravane Tourtel : "On ne peut pas raconter le Tour, il faut le vivre. Ce sourire dans les yeux du public, c’est ça qui nous fait tenir."

 

”La France, on la découvre, on la traverse, on la vit”

Chaque jour, les chars parcourent les paysages, croisent les accents, les enfants en maillot jaune, les grands-parents costumés.
Sylvain, conducteur d’un char Tourtel, résume : "C’est une colonie qui roule. Et sur le bord de la route, c’est l’euphorie. Les déguisements sont incroyables. Tout le monde sourit."

 

Un succès populaire… qui grandit encore

Cette année, la caravane attire encore plus de monde que l’an dernier, selon les organisateurs. Elle précède les coureurs de deux heures, distribue des milliers de cadeaux et marque les esprits, bien au-delà des lignes d’arrivée. "Certains viennent juste pour nous, pas pour les coureurs", confie Nicolas avec le sourire.

Ce lundi 14 juillet, cap sur la 10e étape. Direction les reliefs du Massif central : premier rendez-vous avec la montagne.