Festival de la BD d'Angoulême : une plainte pour viol transmise au parquet charentais

Publié : 18 février 2025 à 10h57 par Nicolas Mézil avec AFP

Une plainte pour viol, déposée le 12 février 2024 à Paris, par une ancienne salariée du festival de la BD d'Angoulême, vient d'être transmise, un an après, au parquet local.

Palais de Justice
Crédit : illustration Envato - DR

L'existence de cette plainte avait été dévoilée par L'Humanité Magazine, peu avant l'ouverture de l'édition 2025 du festival de la BD d'Angoulême.

"Je suis officiellement saisie de la plainte initiale depuis le 11 février 2025", a indiqué à l'AFP Stéphanie Aouine, procureure de la République à Angoulême.

Cette plainte avait été déposée dans un commissariat parisien par une ex-employée du Festival de la BD pour un viol qu'elle dit avoir subi le 26 janvier 2024 lors d'une soirée organisée dans le cadre de l'événement. Depuis, elle était sans nouvelles de la procédure, selon son avocat, Me Arié Alimi, saisi récemment du dossier.

"On a demandé où en était l'enquête au parquet de Paris, il nous a répondu qu'il ne la trouvait pas", a déclaré le conseil à l'AFP. "Si la procédure vient seulement d'être transmise, c'est qu'elle est vide et qu'il n'y a eu aucun acte d'enquête de réalisé."

 

Licenciement un mois après les faits

Sa cliente, licenciée par la société 9e Art+ qui organise le festival le 14 mars 2024, un mois après avoir déposé plainte, a saisi le conseil des Prud'hommes de Paris pour contester son licenciement qu'elle juge "consécutif" à cette dénonciation de viol. Des accusations que réfute l'organisation du Festival, en assurant n'avoir jamais "failli" dans ses obligations envers la salariée.

Pour justifier sa décision, la direction a notamment invoqué un "comportement incompatible avec l'image de l'entreprise" en raison d'états d'ébriété répétés pendant le temps du festival, d'après la requête prud'hommale de la jeune femme.

Sur le plan pénal, elle a parallèlement déposé plainte pour viol, avec constitution de partie civile, auprès du doyen des juges d'instruction d'Angoulême. L'Inspection du travail enquête par ailleurs sur des faits présumés de licenciement discriminatoire et devrait prochainement procéder à des auditions.