Gravel : la discipline cycliste qui explose en France

À Châtellerault dans la Vienne, 1 700 cyclistes ont pris le départ du premier championnat de France de Gravel le dernier weekend de septembre. Une discipline née aux États-Unis, popularisée en France après le Covid, et qui séduit toujours plus d’adeptes.

"Le gravel, ça a littéralement explosé après le Covid", affirme Hugo Guilbaud. À 28 ans, le Vendéen originaire des Sables-d’Olonne est devenu l’un des visages de ce sport en plein essor. Son site gravelpassion.fr, lancé en 2021, attire aujourd’hui près de deux millions de visiteurs par an.

Pourquoi un tel engouement ? Parce que le gravel coche toutes les cases. "C’est le mix parfait entre le vélo de route et le VTT", résume Hugo Guilbaud. Moins dangereux que la route, moins technique que le tout-terrain. Et surtout : une promesse de nature, d’air libre et de chemins de traverse. En résumé, un gravel, c’est quoi ? Un cadre proche d’un vélo de route, mais capable d’accueillir de gros pneus.

La France, un terrain idéal

Le premier championnat national organisé à Châtellerault a mis en lumière l’appétit des Français pour la discipline. Le pays a de quoi séduire : ses pistes agricoles, ses voies vertes, ses forêts et ses chemins de gravier. "On peut faire du gravel partout en France", affirme Hugo Guilbaud. Des Alpes aux plaines, chaque territoire devient terrain de jeu.

Qui pédale ?

Qui pédale sur ces machines hybrides ? Majoritairement des hommes, âgés de 35 à 55 ans. Mais la tendance évolue. "Les femmes prennent une part de plus en plus importante au départ des épreuves", observe Hugo Guilbaud. Clubs, sections gravel, événements… La pratique s’organise. Et les chiffres parlent. 400 000 visiteurs sur Gravelpassion en 2021. Plus d’1,2 million en 2024. "Cette année, on devrait approcher les 2 millions." Preuve que le gravel semble prendre de l'ampleur.