"Il faut trouver le courage d’en parler" : l’association ACVS lutte contre le harcèlement scolaire
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Laura Vergne vous donne rendez-vous sur Alouette et alouette.fr pour des reportages au plus près de vous !
Chaque jour, des élèves subissent moqueries, insultes ou mises à l’écart. En cette journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire, Olivier Laurendeau, président de l’association ACVS 49, témoigne du terrain. Son mot d’ordre : libérer la parole et agir vite.
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Depuis plus de dix ans, l’association Agir contre les violences scolaires (ACVS) intervient dans les écoles, collèges, lycées et établissements supérieurs des Pays de la Loire. L’année dernière, plus de 200 actions de prévention ont été menées sur le territoire. Pour Olivier Laurendeau, fondateur de l’association, la tendance est claire : "On n’a pas l’impression que le harcèlement se multiplie. On a l’impression que de plus en plus de jeunes osent en parler rapidement."
Un signe encourageant, même si les blessures restent profondes. "Ce qui revient le plus souvent, ce sont les moqueries, les insultes, la mise à l’écart", poursuit-il. "Parfois, il suffit d’une différence, réelle ou perçue : la taille, la couleur de peau, les cheveux… On pointe un “défaut” et on appuie dessus."
Un quart des élèves victimes décrochent de l’école
Le harcèlement laisse des traces. Physiques, psychologiques, scolaires. "On sait qu’il peut bloquer une croissance ou une puberté", souligne Olivier Laurendeau. "Un quart des élèves victimes finissent par décrocher ou devenir absents, poursuit-il. Et dans le pire des cas, certains même finissent par se suicider… Comme se fut le cas par exemple, en 2023 avec un lycéen de Vendée. Même si aucune donnée officielle n’existe, les associations sur le terrain estiment qu’un à deux élèves se suicident chaque mois après avoir subi du harcèlement scolaire.
Les signaux, eux, ne sont pas toujours visibles. Hypervigilance, maux de ventre, fatigue chronique… "Autant d’alertes qu’il faut écouter", dit-il. Et du côté des adultes, les choses évoluent : "Les enseignants sont de plus en plus formés à repérer ces situations. Il y a une vraie volonté de faire mieux."
"Si la plainte n’est pas prise, il faut écrire au procureur"
Selon les chiffres communiqués ce lundi 3 novembre par le ministre de l’Éducation nationale, 600 procédures pénales ont été engagées entre 2022 et 2024, depuis la loi Balanant qui punit le harcèlement de jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Mais sur le terrain, les procédures restent rares.
"Il faut en parler, il faut porter plainte. Et si la plainte n’est pas prise, il faut avoir le courage d’écrire au procureur", insiste Olivier Laurendeau. "On a des familles en souffrance qui attendent des réponses. Certains dossiers traînent depuis des mois." Depuis la loi du 2 mars 2022, chaque chef d’établissement a pourtant l’obligation de signaler au procureur tout cas suspecté. Une avancée, mais encore trop peu appliquée selon lui.
Cyberharcèlement : “Une violence qui ne s’arrête jamais”
Depuis le confinement de 2020, les signalements de cyberharcèlement ont bondi de 25 %. "C’est la même violence que le harcèlement, mais à travers un écran », explique le président d’ACVS. « On peut être moqué, menacé, exclu d’un groupe. Et contrairement au harcèlement “classique”, ça ne s’arrête jamais."
Pour y faire face, il rappelle l’existence du 3018, numéro national d’aide, aussi disponible via une application. "L’outil travaille directement avec les réseaux sociaux. On peut y signaler un contenu, sauvegarder des preuves dans un “coffre-fort numérique” et être accompagné." Au-delà des lois, Olivier Laurendeau plaide pour plus de prévention et de visibilité : "On devrait parler des actions positives menées dans les établissements, pas seulement des drames. Les enfants passent du temps devant les écrans : il faut y faire passer les bons messages." Lui sera ce jeudi 6 novembre dans un collège d’Angers, devant des élèves de sixième.
"Quand un enfant lève la main pour dire qu’il est harcelé, et qu’on est la première personne à qui il en parle, tout prend son sens." Parce qu’avant la justice, il y a une chose à rétablir : la parole.
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