Insolite : un escape game dans une église

6 août 2021 à 15h40 par Victoria Maquet Foucher

Des séminaristes du diocèse du Finistère ont eu une idée peu commune : créer un jeu sur la vie de Jésus Christ, sous forme d'Escape Games dans deux chapelles situées à Combrit et à Penmarc’h. L’interview de Nicolas Poulain, séminariste.

Escape Game dans une église
Escape Game dans une église
Crédit : Nicolas Poulain

Durant cette première semaine d’août, des séminaristes du diocèse du Finistère ont eu l’idée insolite d’organiser un escape game, une jeu d’évasion sur l’histoire de Jésus Christ et plus largement sur la religion catholique, au sein de la chapelle Sainte-Marine à Combrit et à la chapelle Notre-Dame-de-la-Joie à Penmarc’h. Une façon de redonner vie aux lieux par des animations et d’aller à la rencontre des gens. Ces Escape Games sont organisés jusqu’au samedi 7 août, de 10h à 15h. Nous nous sommes entretenus avec Nicolas Poulain, séminariste.

Comment est venue l’idée de créer un escape game dans l’église ?

C’est venu de l’idée de se dire comment réussir à annoncer Jésus Christ pour les jeunes d’aujourd’hui, comment réussir à les faire s’intéresser à son histoire de façon ludique. Avec les séminaristes nous avons donc réfléchi à un Escape Game en se disant que c’était très à la mode aujourd’hui. Ca nous plaisait bien aussi, donc nous avons conçu tout un système d’énigmes qui font avancer dans l’église et qui racontent la vie de Jésus.

Pourquoi avoir choisi la Chapelle Sainte-Marine à Combrit ?

Avec les autres séminaristes, on est parti du principe qu’on voulait passer une semaine ensemble dans le Finistère puisque c’est notre de diocèse, c’est là où on sera envoyés plus tard si l’on devient prêtre, puisque c’est ce vers quoi nous cheminons. Et donc dans le Finistère, il y en a un qui a proposé l’Eglise de Sainte-Marine, on a pris contact avec le curé de la paroisse qui nous a fortement incité à venir dans cette chapelle. Il nous a même proposé le nom d’une deuxième chapelle, qui est Notre-Dame-de-la-Joie à Penmarc’h, ce qui fait que nous sommes présents sur deux lieux avec deux espape games différents.

Comment se déroulent les jeux ?

Il y a un où on rentre dans l’église et on met un place un scénario, qui fait que l’on ne peut pas sortir de l’église tant que l’on n’a pas résolu toutes les énigmes. Bien entendu, il y a quelqu’un qui est là pour aider et on n’enferme évidemment pas les gens dans l’église. Concernant le deuxième lieu, c’est un peu le même système, on a besoin de reconstituer un message codé et donner le mot de passe avant de sortir. L’église reste ouverte pendant ce temps évidemment, pour ceux qui veulent passer.

On ne passe pas à travers différentes pièces, on reste vraiment dans l’église, on ne passe même pas par la sacristie. Par contre, il y a beaucoup de mobiliers liturgiques différents dans l’église, on peut penser à l’Autel, au confessionnal, l’eaubénitier ou à une croix tout simplement, on utilise vraiment tout ce qui est présent dans une église, dans n’importe laquelle, pour essayer de les mettre en valeur et d’expliquer le sens de ces objets ou de ces lieux importants pour les chrétiens.

Faut-il connaître la religion catholique pour y participer ?

Cela peut sembler plus facile si l’on a fait du catéchisme, mais il y a toujours un séminariste qui est présent, qui n’est pas sur notre dos sans arrêt mais il n’est pas très loin.  Il est là pour aider, orienter, d’expliquer si besoin. Ce qui nous a marqué cette semaine, c’est un duo qui est venu jouer à l’Escape Game, L’un des deux connaissait bien la foi chrétienne et l’autre qui n’y connaissait rien du tout. Et le fait de voir la personne qui connaissait, transmettre à l’autre ses connaissances, c’était formidable d’assister à ça. Résultat : on s’est tenus très en retrait puisque tout se faisait sans nous.

Est-ce que ces Escape Games fonctionnent ? Vous avez beaucoup de participants ?

On a du monde tous les jours, avec des publics assez différents. On a des familles, on a des jeunes d’une vingtaine d’années, on a des personnes un peu plus anciennes qui sont venues tester parce qu’elles avaient envie de découvrir à quoi ça ressemblait. Donc oui ça fonctionne. Ils ont l’air très heureux, enfin c’est ce qu’ils nous disent et ça se voit sur leurs visages. De voir que nous sommes capables de proposer quelque chose d’assez dynamique, d’assez innovant, dans une église et qui permet aussi de transmettre un message. L’Escape Game est bien en lui-même mais le but aussi c’est qu’on transmette quelque chose.