Le ralentissement de l’économie bretonne s'est confirmé en 2024

La Bretagne n’est pas l’exception qui confirme la règle. Après une année 2023 déjà marquée par un moindre dynamisme qu’en 2022, l’économie bretonne a connu un nouveau ralentissement en 2024. Le contexte politique et économique instable en France l’année dernière, n’aide pas l’économie de la région à se redresser, c’est ce que révèle ce jeudi 26 juin l’INSEE.

Si le chiffre d’affaires des entreprises progresse dans les services marchands et se stabilise dans l’industrie, il recule dans la construction. Par exemple, les autorisations de construire et les mises en chantier de logements neufs ont continué de diminuer en 2024, cependant nettement moins qu’en 2023.

Cette relative éclaircie s’explique notamment "par une conjoncture plus favorable sur le logement collectif ", selon l’INSEE. De manière générale, les créations d’entreprises sont reparties à la hausse en 2024 après une légère baisse en 2023. En revanche, les défaillances d’entreprises étaient en augmentation pour la troisième année consécutive, mais "la hausse est moins prononcée que les deux années précédentes", ajoute l’institut.

Au niveau du tourisme, secteur clé en Bretagne, "en 2024, la fréquentation touristique dans les campings, hôtels et autres hébergements collectifs de tourisme diminue de 5,0% pour atteindre 25,1 millions de nuitées. Cette baisse concerne tous les types d’hébergements collectifs de tourisme", analyse l’Institut national de la statistique et des études économiques.

En ce qui concerne l’emploi, "le taux de chômage en Bretagne baisse de 0,2 point fin 2024 pour s’établir à 5,9% de la population active, mais pour la deuxième année consécutive, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente. Les jeunes de moins de 25 ans sont davantage touchés par cette hausse, dépeint l’INSEE, qui constate aussi "un ralentissement de l’emploi en 2024".

Le premier trimestre 2025 guère mieux

Même si les chiffres ne sont pas alarmants, la conjoncture économique en Bretagne n’est donc pas au mieux selon l’INSEE, et pour l’instant, le début d’année 2025, ne laisse pas présager de jours meilleurs. Par exemple, comme l’année dernière, la fréquentation touristique baisse dans les hôtels bretons. "De janvier à mars 2025, la fréquentation hôtelière atteint 1,2 million de nuitées en Bretagne, c’est -6,3% par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2024", relève l’institut.

Pour terminer sur une note positive, "le taux de chômage est quasi stable à un niveau bas. Il s’établit à 6,0% de la population active au 1ᵉʳ trimestre 2025, comparé à 7,4% en France hors Mayotte", ajoute dans son rapport l’INSEE. Ce qui fait de la Bretagne, la région où le taux de chômage est le plus faible de France à égalité avec celui des Pays de la Loire.