Loire-Atlantique : la psychiatrie en burn-out
Publié : 29 janvier 2025 à 10h24 par Elouen ROUCHY
Le secteur de la psychiatrie était mobilisé ce mardi 28 janvier à Nantes, place royale.
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14 lits en pédopsychiatrie, soit une moyenne de 4 lits pour 100 000 mineurs. C'est 4 fois moins que la moyenne nationale. Un exemple de l'insuffisance de l'offre de soins en psychiatrie proposée en Loire-Atlantique. La profession à une nouvelle fois tirer la sonnette d'alarme en se mobilisant à Nantes, place Royale mardi 28 janvier à midi.
La psychiatrie va mal. Le secteur manque de moyens humains et matériels et tire régulièrement la sonnette d'alarme auprès du gouvernement.
La Loire-Atlantique compte par exemple, seulement 14 lits en pédopsychiatrie. C'est 4 fois moins que la moyenne nationale. 150 lits ont été fermés dans le département ces deux dernières années. Les professionnels de santé étaient mobilisés ce mardi 28 janvier à Nantes pour demander l'arrêt de ces fermetures et pour réclamer la création d'unités de pédopsychiatrie. 80 personnes se sont rassemblées place Royale.
"On crée de la violence"
Enora est infirmière en unité fermée à l'hôpital Saint-Jacques. "Avec la fermeture des hôpitaux aux alentours, on absorbe les patients des autres secteurs. Des mineurs se retrouvent avec des adultes par exemple", ce qui n'est pas censé arriver.
"Il y a toujours cet amour du service public et de notre travail"
Le personnel de santé se mobilise pour défendre une qualité de soin et d'accueil au sein du service public. Même s'il y a parfois une certaine lassitude. Enora est "même plutôt en colère, car on ne peut pas travailler correctement. Il y a toujours cet amour du service public et de notre travail, mais on ne veut plus le faire n'importe comment ou à n'importe quel prix."