Loire-Atlantique : mieux prendre en charge les mineurs après un homicide ou féminicide
Publié : 28 janvier 2025 à 9h11 par Elouen ROUCHY
Un protocole a été signé ce lundi 27 janvier au sein de l'Hôtel du Département de Loire-Atlantique.
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Le protocole de prise en charge des orphelins après un homicide ou un féminicide a été signé ce lundi 27 janvier à Nantes. La Loire-Atlantique suit de nombreux départements pour l'application d'une procédure qui établit clairement les rôles de chaque service lorsque ce genre de drame survient.
En France, 105 personnes ont été victimes d'un féminicide ou d'un homicide en 2024. En Loire-Atlantique, le dernier en date est le meurtre d'Alexandra. Une Nazairienne abattue par son compagnon le 22 juillet 2024.
Lorsque ce genre de drame se produit, il n'existait, pour le moment, aucune procédure claire et précise pour la prise en charge des enfants s'il y en avait.
"Améliorer la prise en charge de ces enfants victimes"
Pour mieux encadrer la chose, le Département a signé la mise en place d'un protocole, à Nantes. "Il vise à améliorer la prise en charge de ces enfants victimes", explique au micro d'Alouette Gaëlle Pendezec, médecin référent à la protection de l'enfance au Conseil départemental de Loire-Atlantique. "Lorsque l'on est témoin du décès de son papa ou de sa maman par le conjoint, on est orphelin, mais également traumatisé. L'objectif est de prendre en charge très rapidement ces enfants qui ont des risques de ne pas aller bien à court, moyen ou long terme. On évalue leur état de santé et on met en place les soins nécessaires."
"Sans protocole, les professionnels essayaient de faire au mieux"
Ce protocole veut-il dire que ces enfants étaient mal pris en charge auparavant ? Pas forcément. Mais il va y avoir un avant et un après, explique le médecin Gaëlle Pendezec. "On imagine bien la panique lors de ces situations gravissimes. Ce qui est important, c'est la coordination et de savoir qui fait quoi. Désormais, les choses sont claires, les enfants sont immédiatement protégés par le parquet et ils vont à l'hôpital. Sans protocole, les professionnels essayaient de faire au mieux, mais ce n'était peut-être pas optimal pour la prise en charge, la protection et les soins de ces enfants".