Comment réaliser un bon masque barrière ?

1er mai 2020 à 6h00 par Bastien Bougeard

La course aux masques de protection s’intensifie à l’approche du déconfinement. Les merceries sont prises d’assaut, aussi bien par les couturiers confirmés que les débutants. Seulement, pour éviter quelques écueils, un professionnel nous donne des conseils pour réaliser un masque.

ALOUETTE
Les masques barrières seront obligatoires dans les transports en commun le 11 mai.
Crédit : Archives

C’est l’objet que tous les Français devront posséder pour pouvoir vivre le déconfinement : le masque. Si les collectivités locales vont fournir, pour la plupart, un masque de protection en tissu aux habitants, des personnes font le choix de fabriquer leurs masques à la maison. Un masque qui doit répondre à la norme Afnor. Voici les conseils d’un professionnel pour réaliser un masque valide.

Quels tissus choisir ?

« Les tissus à utiliser sont des toiles en coton tissé ou à la rigueur certains polyesters tissé » explique Jacky Kiener, responsable d’une mercerie à Tours. Le masque doit répondre à deux exigences, il faut pouvoir respirer « Par exemple si on prend une toile enduite, le masque ne sera pas aux normes car il doit laisser passer l’air ». Les masques doivent être également résistant à un lavage en machine à 60 degrés. Les merceries étant autorisées à rouvrir, vous pouvez demander conseil à un professionnel.

Élastiques ou attaches derrière la tête ?

Les deux modèles sont validés par l’Afnor. « Le mieux ça reste le masque qui tient avec des élastiques » explique Jacky Kiener. Une recommandation tout de même pour les porteurs de lunettes « Les attaches derrière la tête peuvent peut-être en arranger certains. Comme les élastiques reposent eux aussi sur les oreilles, ça peut occasionner une très légère gêne du fait de la superposition des branches de lunettes et des élastiques. Dans ce cas-là, les personnes peuvent fabriquer un masque avec des attaches ». Attention, ces attaches doivent être positionnées dans le coup et au sommet de la tête, elles doivent aussi faire une certaine longueur. L’Afnor fournit un guide d’une quarantaine de pages sur son site avec toutes les mensurations et des patrons.

Combien de couches de tissus ?

Le masque doit comporter obligatoirement deux couches de tissus. Une troisième couche est également autorisée. « Pour les personnes voulant ajouter un tissu un peu fantaisie, le masque peut être composé de deux étoffes différentes, ajoute Jacky Kiener. Par exemple une couleur neutre pour l’intérieur et un tissu avec des motifs pour l’extérieur ». Pour les dimensions, il faut se référer aux normes de l’Afnor. « Pour un masque classique, à pli, il faut deux ou trois carrés de tissu de 20 centimètres ».

Machine à coudre ou aiguille ?

Pour cette question, chacun ses goûts. « Pour les personnes qui veulent gagner du temps, ou qui ont beaucoup de masques à fabriquer, la machine à coudre reste une très bonne solution » soutient Jacky Kiener. « Ça fonctionne bien aussi avec une aiguille, mais vous y passerez beaucoup plus de temps ». Une fois le masque terminé, il est conseillé de le laver avant utilisation.