Des ultrasons pour lutter contre les algues bleues

18 juillet 2019 à 15h00 par Thierry Matonnat

Pour éviter les cyanobactéries, l’agglomération du Grand Guéret teste un traitement de l’eau par ultrasons sur les plans d’eau de Jouillat et Anzême.

ALOUETTE
Sonde ultrasons anti-cyanobactéries sur le plan d'eau de Jouillat
Crédit : Thierry Matonnat

C’est suite à une forte prolifération de cyanobactéries en 2017 qui avait conduit à la fermeture de la baignade que les élus ont recherché des solutions pour éviter que le phénomène ne se reproduise.

Il y a un an, un système de 6 stations flottantes a été installé. Des sondes immergées émettent des ondes à 360° à une fréquence qui fait exploser les vacuoles de gaz des cyanobactéries qui les maintenaient à la surface. Rabattues dans les profondeurs, les cyanobactéries dégénèrent car la photosynthèse n'est plus possible. L'installation de ce système, développé par la société Taso de Pessac en Gironde, a coûté 67.000 €.

« Un bon investissement, car pour l’instant ça marche », déclare Jean-Luc Barbaire, le vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Guéret.

Le dispositif permet d’éviter les fameuses « algues bleues  ou cyanobactéries, qui apparaissent au moment des fortes chaleurs. Lorsque le seuil de concentration de cyanobactéries est supérieure à 100 000 cellules / ml, l’Agence Régionale de Santé interdit la baignade. Ce qui constitue un handicap pour les professionnels du tourisme qui travaillent à proximité.

« Depuis, l’année dernière, l’eau est limpide, je me baigne et j’emmène mes enfants se baigner, en 2017 ça n’était pas le cas. », rajoute Olivier Trumeau, le coordinateur de la station sport nature des Monts de Guéret.  

En Creuse, 3 sites de baignade qui ne sont pas équipés de ce dispositif à ultrasons ont dû interdire la baignade ces derniers jours. Il s’agit des plans d’eau situés sur les commune d’Auzances, Chénérailles et Saint Oradoux de Chirouze.