Indre-et-Loire : la majorité des vignerons impactés par la pandémie de covid-19

Publié : 10 juin 2020 à 7h11 par Bastien Bougeard

La chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire a publié la synthèse d’une enquête mesurant l’impact du covid-19 chez les vignerons du département. Quasiment la totalité d’entre eux accusent une baisse du chiffre d’affaire.

ALOUETTE
11 % des vignerons d'Indre-et-Loire réfléchissent à des licenciements.
Crédit : JumpStory

Les conséquences économiques de la pandémie de covid-19 sur la filière viticole sont très importantes en Indre-et-Loire. La chambre d’agriculture a mené une enquête pour mesurer l’impact financier sur les exploitations. Le constat est sans appel : une baisse du chiffre d’affaire a été constatée par 96 % des vignerons interrogés.

Les producteurs de vins mousseux sont les plus touchés

97 réponses ont été analysées par la chambre d’agriculture. Si on détaille au cas par cas, les appellations les plus touchées par la baisse des ventes sont celles de Vouvray, Chinon et Touraine générique. Les producteurs de vins mousseux sont les plus touchés. Pour 70 % des vignerons interrogés, la baisse du chiffre d’affaire se traduit par une perte 26,5 millions d’euros. Quatre facteurs expliquent cette chute vertigineuse : la fermeture des cafés, des hôtels et des restaurants, la baisse des exportations ou encore des ventes en E-commerce qui sont peu développées.

Des difficultés de trésorerie importante

Outre la baisse du chiffre d’affaire, les viticulteurs tourangeaux doivent aussi assumer des problèmes de trésorerie. Là encore, la très grande majorité d’entre eux, 93 %, ont des problèmes de trésorerie au lendemain du confinement. Un tiers des vignerons assurent avoir la capacité de payer les fournisseurs et avoir reçu des versements de leurs clients. Concernant les aides, 52 % des interrogés ont demandé un prêt garanti par l’état, 32 % ont opté pour un nouveau délai de paiement des cotisations. 37 % des interrogés ont eu recours au chômage partiel. Des licenciements ne sont pas à exclure, 11 % des vignerons réfléchissent à se séparer d’une partie de leur personnel.