Les galettes de fioul en Vendée et Loire-Atlantique viennent du Grande America

21 février 2020 à 6h36 par Arnaud Laurenti

Les résultats des prélèvements effectués sur les galettes d'hydrocarbures révèlent une similitude avec le fioul du Grande America, un porte-conteneur qui a sombré dans le Golfe du Gascogne le 12 mars 2019.

ALOUETTE
Crédit : Archives | Marine Nationale

Des boulettes et plaques d'hydrocarbures retrouvées depuis lundi sur le littoral en Loire-Atlantique et en Vendée présentent de grandes similitudes avec le fioul d'un navire ayant sombré en mars 2019 dans le golfe de Gascogne, a annoncé jeudi soir la préfecture maritime de l'Atlantique.

Un dispositif de surveillance mis en place

"Les premières analyses" réalisées par le Centre de documentation de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) "montrent de grandes similarités avec le fioul de propulsion issu du navire Grande America, qui a sombré dans le golfe de Gascogne le 12 mars 2019", indique le communiqué de la préfecture maritime.

"Des survols aériens ont également été réalisés à la verticale du lieu du naufrage du Grande America. Aucune pollution en mer n'a été détectée depuis le déclenchement de l'alerte", poursuit le communiqué, précisant qu'une "surveillance renforcée du littoral et des approches maritimes" de la région "est maintenue".

"Cependant, les conditions météorologiques, actuellement dégradées dans le golfe de Gascogne, rendent difficiles la détection de polluants en mer, dont l'expérience montre qu'ils pourraient être pris entre deux eaux", souligne le texte selon lequel "sur les plages les plus touchées, quelques dizaines de kilogrammes de produits polluants ont été récupérés, ainsi que plusieurs oiseaux portant des traces d'hydrocarbure".

À la suite d'un incendie survenu à bord, le porte-conteneurs Grande America a sombré le 12 mars 2019 dans le golfe de Gascogne, par 4 660 mètres de fond, occasionnant, dans les semaines qui ont suivi, une pollution par débris flottants et par hydrocarbures de propulsion. En avril 2019, des travaux avaient été effectués sur l'épave pour obturer les orifices par lesquels s'écoulait ce fioul de propulsion.

(avec AFP)