Les vignobles de Touraine durement touchés par le gel la nuit dernière

Publié : 27 avril 2016 à 14h38 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

 Les vignobles en Indre-et-Loire des appellations Chinon, Bourgeuil et Saint Nicolas de Bourgeuil ont �t� durement touch�s par des "gel�es noires" dans la nuit de mardi � mercredi et "au moins la moiti� de la r�colte est perdue", selon les responsables du secteur.

"C'est assez clairement une gel�e historique, de l'ordre de celle de 1994, et peut-�tre de 1991", lorsque la presque totalit� de la r�colte avait �t� perdue sur ces appellations, a d�clar� � l'AFP M. Guillaume Lapaque, directeur des associations viticoles d'Indre-et-Loire et de la Sarthe.

"Tout l'ouest du d�partement a �t� touch� par des gel�es allant de -3 � -4�, avec des pointes � -6�, alors que les vignes sont en plein d�bourrage (ouverture des bourgeons, ndlr), c'est � dire � un moment extr�mement critique", a-t-il pr�cis�.

Pour M. Lapaque, "c'est paradoxalement un effet du r�chauffement climatique: les hivers doux avancent la date du d�bourrage, tandis que les gel�es tardives ont toujours lieu � la m�me �poque".

"Les parcelles en plaine ont �t� davantages touch�es que sur les c�teaux", a indiqu� M. Jean-Martin Dutour, viticulteur � Chinon et pr�sident de l'appellation.

L'est du d�partement d'Indre-et-Loire et le vignoble de la vall�e du Cher ont �t� touch�s dans une moindre mesure, selon M. Lapaque et M. Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher, pour qui "la catastrophe a �t� �vit�e de justesse".

"Je suis �tonn� du peu de d�g�ts constat�s pour le moment", a rench�ri M. Bruno Denis, un viticulteur de l'appellation Touraine-Chenonceaux �tabli � Mareuil-sur-Cher (Loir-et-Cher).

La perte d'au moins la moiti� de la r�colte sur Chinon (la plus importante appellation avec 2.360 hectares), Bourgueil et Saint Nicolas de Bourgueil aura "de lourdes cons�quences �conomiques", a soulign� M. Lapaque. "Outre la perte de la moiti� du chiffre d'affaires pour les exploitations alors que la viticulture est le premier employeur agricole du d�partement, nous risquons de perdre des parts de march� qui seront tr�s difficiles � regagner", a-t-il soulign�.

"C'est compliqu� pour les vignerons car cette perte intervient apr�s plusieurs ann�es de petites r�coltes, et ils n'ont plus de stock", a confirm� M. Dutour.AFP