Limoges - 3 ans ferme pour la mère de famille jugée pour le meurtre de son mari violent

21 mars 2018 à 17h40 par Rédaction Alouette

<p><span style="color:#000000"><span style="font-size:14px"><span style="font-family:arial,helvetica,sans-serif">L'avocat général avait réclamé une peine de 7 ans de réclusion</span></span></span></p>

ALOUETTE

Fatiha Taoui, une femme de 43 ans, a �t� condamn�e mercredi � cinq ans de r�clusion criminelle, dont trois ferme, aux Assises de la Haute-Vienne, pour avoir tu� il y a cinq ans son mari violent.

Fatiha Taoui a �t� reconnue coupable d'homicide fin juin 2013, des faits pour lesquels le procureur de la R�publique, Gilbert Emery, avait requis sept ans d'emprisonnement.

La peine prononc�e au terme d'une heure de d�lib�r� est assortie d'un sursis de deux ans et d'une "obligation de psychoth�rapie".

"Par cette peine la cour a tenu � rappeler son obligation de sanction eu �gard aux faits qui vous sont reproch�s, mais elle a �t� soucieuse �galement d'y ajouter la possibilit� d'un am�nagement de peine qui pourrait �tre mis en place avant la fin de l'ann�e", a soulign� le pr�sident Gilles Fontrouge.

Tout au long du proc�s, les conseils de l'accus�e ont tent� vainement de convaincre la cour que leur cliente avait agi en �tat de l�gitime d�fense.

La m�re de famille avait tu� son mari, Ismail, dans la nuit du 26 au 27 juin 2013 en pr�sence de ses enfants alors que celui s'�tait pr�sent� au domicile familial arm� d'un fusil.

Un mois plus t�t, la justice avait pris contre ce mari violent une injonction d'interdiction d'approcher son �pouse et ses enfants.

Condamn� trois fois pour violences conjugales et harc�lement, la victime �tait connue de la police qui avait d� maintes fois intervenir au secours de son �pouse qui cherchait � divorcer.

Appel�s � la barre, les deux a�n�s de la fratrie de trois, 18 et 16 ans aujourd'hui, ont d�crit un contexte familial "�touffant", une m�re pers�cut�e et emp�ch�e de sortir, un p�re tyrannique et bipolaire.

R�serv�e et discr�te Fatiha Taoui, qui comparaissait libre, avait d�clar� au premier jour du proc�s : "je regrette qu'il soit mort, mais je ne regrette pas d'�tre en vie avec mes enfants".

Elle a �t� �crou�e aussit�t apr�s l'�nonc� du jugement. Ses avocats ont dix jours pour faire appel.