Procès Barbot: l'accusé minimise son rôle dans l'assassinat de son épouse

21 janvier 2016 à 13h56 par Rédaction Alouette

ALOUETTE
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"Tout ce qui a �t� dit avant, c'�tait faux": Didier Barbot, coaccus� avec sa ma�tresse de l'assassinat de son �pouse en mars 2013, maquill� en disparition, a livr� jeudi devant les assises de Loire-Atlantique une nouvelle version des faits, minimisant son r�le.

"J'�tais incapable de frapper ma femme, (...) mais j'ai eu l'id�e du sc�nario", lance l'accus�, un agriculteur de 42 ans, au d�but d'un interrogatoire de plus de trois heures et demie.

Parfois h�sitant, se tenant toujours bien droit, Didier Barbot, v�tu d'un pull gris ray�, explique qu'il n'avait "pas trouv� d'autre solution" que de tuer sa femme, Anne Barbot, alors �g�e de 38 ans, car il avait "peur de l'affronter" et de lui avouer sa liaison avec une autre femme, St�phanie Livet, 40 ans, qui compara�t � son c�t� depuis le 14 janvier.

Simple "plaisanterie" au d�part, le projet meurtrier s'�tait "concr�tis� dans les deux derniers jours avant le passage � l'acte", dans la nuit du 15 au 16 mars 2013, m�me si aucune date n'avait �t� "d�finie". Avec, derri�re, l'id�e "peut-�tre de faire notre vie ensemble", "de fonder une famille" avec sa ma�tresse et son fils, qu'il pense �tre le sien, souligne M. Barbot.

Selon ce plan, �voqu� pour la premi�re fois par l'accus�, "c'est St�phanie" qui devait "neutraliser Anne", parce qu'il "n'avait pas la force", lui, de la tuer.

Sa ma�tresse devait se rendre au domicile des Barbot, � Vritz (Loire-Atlantique), bourg de 700 habitants, entrer par la porte-fen�tre du garage laiss�e pr�alablement ouverte par le mari et couper le courant. Mme Livet devait ensuite attendre dans le noir sa rivale venue le r�tablir, arm�e d'une po�le, une "galettoire", pour l'assommer.

"R�fugi' aux toilettes, Didier Barbot avait entendu son �pouse crier � l'aide. Dans le garage, les deux femmes �taient en train de s'empoigner, mais c'est Anne, malgr� sa "t�te qui saigne", qui prend le dessus de St�phanie, petit gabarit "d'1,52m", comme le rappelle la pr�sidente de la cour d'assises, Karine Pontchateau.

 

- 'Brouiller les pistes' -

 

L'accus� indique avoir alors "pris une b�che, assomm� (son �pouse) sur le haut de la t�te, une fois", puis "fui dans la salle � manger", laissant Mme Livet l'achever en l'�tranglant avec une corde.

Quand sa ma�tresse vient lui annoncer que "c'est fini", M. Barbot revient mettre un carton sous la t�te de son �pouse pour "cacher le sang" et "�viter de se faire prendre", explique encore cet habitu� de la s�rie "Les Experts".

C'est lui "tout seul" qui mettra le corps de la victime dans le coffre de sa voiture, s'en d�barrassera en le br�lant et fera croire � une disparition, en disposant plusieurs leurres, dont un carnet de ch�ques, pour "brouiller les pistes", d�clare-t-il.

Le cadavre calcin� de Mme Barbot n'avait �t� d�couvert qu'une dizaine de jours apr�s le signalement de sa disparition par son mari, le lendemain des faits.

Apr�s �tre pass� aux aveux en garde � vue, le 26 novembre 2013, Didier Barbot avait donn� plusieurs versions durant sa d�tention. A ses proches, il avait notamment �crit avoir �t� manipul� par St�phanie Livet, une femme "tr�s possessive" dont il n'�tait pas amoureux.

Dans un autre courrier, adress� � l'une de ses soeurs le 31 octobre dernier, et lu par la pr�sidente jeudi matin, il affirmait qu'il n'allait "pas forc�ment" dire la v�rit� lors de son proc�s.

"Aujourd'hui, je dis la v�rit�. Tout ce qui a �t� dit avant, c'�tait des mensonges, c'�tait faux", s'est d�fendu Didier Barbot.

St�phanie Livet doit �tre interrog�e sur les faits dans l'apr�s-midi. Ils encourent tous deux la r�clusion criminelle � perp�tuit�. La d�cision de la cour est attendue lundi soir.

asl/gvy/phc

(AFP)