Vendée Globe : à la découverte du point Nemo, le milieu de nulle part

29 décembre 2020 à 9h02 par Julia Maz-Loumides

Après plus de 50 jours de course, les skippers du Vendée Globe franchissent, ce mardi 29 décembre, le point Nemo : le lieu dans l’océan le plus éloigné de toute terre émergée.

ALOUETTE
Yannick Bestaven était le premier skipper de cette édition à passer le point Nemo.
Crédit : Jean-Marie LIOT / Maître Coq

Outre les navigateurs du Vengée Globe qui traversent les eaux du point Nemo, les êtres humains les plus proches sont régulièrement les occupants de la Station spatiale internationale : en orbite entre 330 et 410 km de distance, bien moins que la première terre habitée à 2 688 km.

Isabelle Joschke, sur MACSF, actuellement 6e au classement général, a indiqué à l’AFP se réjouir d’approcher de ce lieu : "De la Nouvelle-Zélande au cap Horn, je vais traverser le bout du monde, c’est-à-dire le point Nemo, cet endroit le plus éloigné de toute terre, j’y vais et je m’en réjouis !".

Cimetière spatial

Au beau milieu du Pacifique, le point Nemo, baptisé d’après le capitaine Nemo de Jules Verne, est un passage mythique pour les marins. Les terres les plus proches, à près de 2 700 km, sont l’île Ducie, l’îlot Motu Nui, l’île Maher, l’île Chatham et le sud du Chili. Si l’un des skippers devait attendre les secours au milieu de ce vide, n’importe quelle équipe de sauvetage mettrait environ 15 jours à y parvenir.

Pour son caractère isolé et loin des terres habitées, cet espace est également utilisé comme "décharge spatiale" : entre 250 et 300 engins en fin de vie y auraient déjà été engloutis.