Sommet sur l'intelligence artificielle : à quoi faut-il s'attendre ?

Publié : 10 février 2025 à 8h11 par Joséphine Point avec AFP

Près de 1 500 participants sont attendus à cet événement co-présidé par la France et l'Inde.

Intelligence artificielle
Crédit : Illustration Envato - DR

Paris accueille ces lundi 10 et mardi 11 février le sommet sur l'intelligence artificielle (IA). Des dirigeants politiques du monde entier, dont le vice-président américain et le chancelier allemand, ainsi que des patrons de la tech, se réunissent pour discuter de cette technologie en plein essor.

Mais à quoi faut-il s'attendre lors de cet événement co-présidé par la France et l'Inde, et qui va réunir près de 1 500 participants ? Tous échangeront lors de tables rondes aux noms évoquant aussi bien les opportunités que les dangers de cette technologie : "Cyberattaques et intégrité de l'information", "IA et science", "L'avenir du travail".

Les grands acteurs du secteur se pencheront aussi sur la question d'une gouvernance mondiale de l'intelligence artificielle visant à encadrer ses potentielles dérives, sans en empêcher le développement.

 

Un investissement conséquent

Neuf pays, dont la France, des associations et des entreprises ont annoncé dès dimanche le lancement d'une initiative baptisée "Current AI" pour une "IA d'intérêt général" dotée d'un investissement initial de 400 millions de dollars et parrainée par 11 dirigeants de la tech.

Ce projet doit développer l'accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l'éducation, promouvoir une IA plus transparente et sécurisée et mettre au point des systèmes pour évaluer l'impact social et environnemental de cette technologie.

L'enjeu du sommet est aussi de montrer que "la France et l'Europe sont crédibles" face aux États-Unis et à la Chine, a martelé dimanche soir, sur France 2, le président Emmanuel Macron. "On veut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort", a-t-il insisté, en dévoilant que 109 milliards d'euros allaient être investis par des entreprises privées dans l'IA en France dans les prochaines années.

Si le détail de ce montant doit être précisé pendant le sommet, il inclut plusieurs annonces faites ces derniers jours, dont un centre de données géant financé par les Emirats arabes unis faisant partie d'un campus IA à hauteur de "30 à 50 milliards d'euros", ainsi que 20 milliards d'euros du fonds canadien Brookfield pour de nouveaux data centers dans l'Hexagone.

Des sommes conséquentes qui illustrent bien l'importance que prennent ces gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l'IA.

"Il y a vraiment besoin de beaucoup investir, confirme Sylvain Duranton, directeur monde de l'entité tech du cabinet de conseil BCG. Il ne s'agit pas uniquement d'entraîner des modèles, mais de former des gens, créer des centres de recherche, bâtir des infrastructures."