Travail le 1er mai : le Sénat donne son feu vert aux boulangers et fleuristes

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Le Sénat a adopté ce jeudi 3 juillet une proposition de loi pour autoriser certains établissements, comme les boulangeries ou les fleuristes, à faire travailler leurs salariés lors du 1er mai.
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Le texte a été adopté en première lecture avec 228 voix contre 112.
Ce dernier porté par la sénatrice vendéenne Annick Billon vise à étendre le périmètre des commerces bénéficiant d'une dérogation pour faire travailler leurs salariés, s'ils sont volontaires, pendant la Fête du Travail, jour férié et chômé en France.
Il pourrait ainsi s'appliquer, en plus des activités déjà concernées - comme les hôpitaux et les transports - aux boulangers, pâtissiers, fleuristes, mais aussi, aux cinémas ou aux théâtres.
Le texte, adopté par le Sénat donc, doit maintenant être transmis à l'Assemblée nationale.
Des patrons vendéens verbalisés
Le point de départ de la discussion remonte à la fin du mois d'avril, lorsque certains boulangers étaient montés au créneau, dénonçant les contrôles inédits menés ces dernières années par l'Inspection du travail auprès de plusieurs artisans. Car si eux sont autorisés à travailler, ils ont été épinglés pour avoir fait travailler leurs salariés durant cette journée fériée et chômée en France. Des boulangers vendéens avaient d'ailleurs été verbalisés le 1er mai 2024.
Ces chefs d'entreprise s'indignent d'une législation très floue, qui permet certes des exceptions, mais seulement dans les établissements qui "ne peuvent interrompre le travail", comme les transports, la sécurité ou les hôpitaux. C'est pour clarifier cette disposition que les sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, ont souhaité agir par la loi.
- Avec AFP -