Charente-Maritime : le préfet autorise l'abattage des loups

4 décembre 2020 à 11h00 par Fabienne Lacroix

Les deux loups portés disparus depuis le 13 novembre dernier dans les Deux-Sèvres n’ont toujours pas été retrouvés. La Préfecture de Charente-Maritime vient de prendre un arrêté pour autoriser les tirs létaux.

ALOUETTE
Crédit : Archives

L’arrêté a été signé ce vendredi matin par le Préfet de Charente-Maritime. Nicolas Basselier autorise « les agents de l’Office Français de la Biodiversité à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir tout risque lié à la divagation du loup issu du « sanctuaire des loups », y compris au moyen de tirs létaux, sur le territoire du département. »

Le préfet justifie sa position en précisant que ces loups captifs se sont échappés le 13 novembre dernier de leur refuge « le sanctuaire des loups », situé dans le département voisin des Deux-Sèvres, sur la commune de Frontenay-Rohan-Rohan. Ils étaient trois au départ, mais depuis, l’un des canidés a été percuté par un véhicule le 16 novembre près de Surgères, à Saint-Georges-du-Bois.
Depuis, les deux autres loups ont régulièrement été aperçus errant autour du refuge, mais aussi en Charente-Maritime.

Les autorités rappellent que « d’importants moyens ont été mis en œuvre par l’Office Français de la Biodiversité pour rechercher, piéger et capturer les loups, afin qu’ils réintègrent leur refuge. Les équipes départementales de l’OFB ont notamment été renforcées d’agents de la brigade nationale des grands prédateurs terrestres, équipée de moyens hypodermiques. » Les élus et les maires des deux départements concernés sont tenus informés de l’évolution de la situation.

18 brebis tuées

Depuis le 13 novembre, trois attaques sur des troupeaux de brebis ont été constatées en Charente-Maritime chez trois éleveurs différents entre Saint-Saturnin du Bois, Saint-Jean de Liversay et Marans. Au total, 18 brebis ont été tuées, 14 blessées et 6 portées disparues. Les analyses ont révélé qu’il s’agissait à chaque fois d’attaques causées par un loup.

Selon la Préfecture, les tentatives de capture menées jusqu’à présent ont échoué : « Les conditions de tir de flèches hypodermiques rendent ces opérations particulièrement complexes » précisent l’arrêté préfectoral.

Le loup représentant un risque sérieux pour la sécurité des animaux domestique et pour la protection des élevages bovins, la préfecture autorise donc désormais leur abattage.

Dans le département voisin des Deux-Sèvres, une pétition en ligne demande au contraire l’interdiction des tirs létaux envers les loups. Cette pétition a déjà recueilli plus de 45 000 signatures.